Glossaire des termes scientifiques utilisés par le CBN de Bailleul
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Abondance-dominance (loc. f.) : critère caractérisant à la fois le recouvrement et la densité des individus d’une espèce dans une communauté végétale. Elle est appréciée selon une échelle de coefficients normalisés.
Abroutissement (n. m.) : dégât provoqué par les animaux lorsqu’ils broutent les jeunes pousses des plants ou des semis.
Accommodat (n. m.) : port, aspect et autres caractères s’écartant sensiblement de la normale que présente une plante vivant dans des conditions contraignantes particulières. Cette modification n’est pas héréditaire (ex. influence du vent –> anémomorphoses ; différences morphologiques entre les feuilles immergées et les feuilles flottantes chez de nombreuses plantes aquatiques).
Accrétion (n. f.) : accroissement ou engraissement des côtes sableuses sous l’effet de la dynamique littorale dans un contexte de budget sédimentaire excédentaire.
Acide (adj.) : qualifie un milieu dont le pH est inférieur à la neutralité (pH = 7).
Acidicline (adj.) : qui préfère légèrement les milieux acides et particulièrement les terrains présentant cette réaction (≠ basicline, neutrocline) ; ex. Porcelle enracinée (Hypochaeris radicata), Flouve odorante (Anthoxanthum odoratum), Houlque molle (Holcus mollis).
Acidiphile (adj.) : qui aime les milieux acides ; ex. Bruyère cendrée (Erica cinerea), Blechne en épi (Blechnum spicant).
Acrocarpe (mousse) (loc. f.) : mousse à tige principale dressée, tiges latérales parallèles dressées, capsule terminale.
Adventice (adj.) : se dit d’une espèce non indigène à la région qui s’installe à la suite d’une introduction par l’homme : celle-ci peut être volontaire (plante s’échappant des plantations et jardins), involontaire (« mauvaises herbes » introduites avec les semences, les plants ou toute autre importation, comme la laine par exemple). Lorsqu’une adventice se maintient durablement dans sa zone d’introduction en s’y reproduisant, on parle alors de naturalisation.
Aérohalin, e (adj.) : se dit d’une plante ou d’une communauté végétale vivant habituellement sur le littoral, dans des milieux n’entrant pas directement en contact avec l’eau de mer mais largement soumis aux embruns. Ex. Criste marine (Crithmum maritimum), Silène maritime (Silene uniflora subsp. uniflora), Armérie maritime (Armeria maritima).
Aire de répartition (loc. f.) : territoire comprenant l’ensemble des localités où se rencontre un taxon ou un syntaxon. L’aire d’une espèce est disjointe lorsque les différentes zones qui la composent sont séparées ; elle est continue dans le cas contraire.
Aire échantillon (loc. f.) : surface définie pour la réalisation d’un relevé de végétation selon la méthode phytosociologique.
Alcalin, e (adj.) : voir basique.
Alliance (n. f.) : unité syntaxinomique rassemblant plusieurs associations végétales apparentées (ex. : alliance du Koelerion albescentis).
Alluvial, e, aux (adj.) : qui se développe sur des terrains encore soumis à des inondations quasi annuelles (sur alluvions modernes).
Alluvions (n. f. pl.) : sédiments des cours d’eau et des lacs composés, selon les régions traversées et la force du courant, de galets, de graviers et de sables en dépôts souvent lenticulaires, la fraction fine correspondant à des argiles et à des limons.
Anémochore (adj.) : se dit d’une espèce végétale dont les diaspores sont disséminées par le vent.
Anmoor (n. m.) : forme d’humus en anaérobiose non permanente, constituée d’un mélange intime de matière minérale (à dominante argileuse) et de matière organique bien humifiée, noire, très plastique et assez épaisse.
Annuel, elle (adj.) : se dit d’une plante dont la totalité du cycle de végétation dure moins d’un an (syn. : thérophyte).
Anse (n. f.) : baie de faible étendue, peu profonde, souvent en arc de cercle.
Anthropique (adj.) : qui est lié à l’homme.
Anthropisé, e (adj.) : modifié par l’action humaine (en parlant d’un site).
Anticlinal (n. m.) : pli présentant une convexité vers le haut et dont le centre est occupé par les couches géologiques les plus anciennes.
Anticyclone (n. m.) : situation météorologique correspondant à de hautes pressions barométriques susceptibles d’entraîner un temps ensoleillé et sec, froid l’hiver, chaud l’été. L’hiver, et dans certaines régions, les situations anticycloniques peuvent entraîner le développement de brouillard.
Apomictique (adj.) : qualifie une plante qui produit des graines sans fécondation.
Appétant, ante (adj.) : se dit d’une espèce ou d’une végétation particulièrement appréciée par les animaux herbivores.
Arbrisseau (n. m.) : végétal ligneux peu élevé (moins de 4 m de hauteur), à tige naturellement ramifiée dès la base.
Arbuste (n. m.) : végétal ligneux à tige simple, nue à la base et ne dépassant pas 7 m de haut.
Archéophyte (n. m. ou n. f.) : plante très anciennement introduite dans une région, avant l’an 1500 (date conventionnelle).
Arène (n. f.) : sable grossier provenant de la désagrégation sur place de roches cristallines.
Argilière (n. f.) : endroit d’où l’on tire de l’argile.
Arrière-dune (loc. f.) : ensemble de dunes situées à l’arrière et à l’abri de la dune bordière. Par extension, dunes les plus éloignées de la mer d’un massif dunaire.
Arrière-littoral (loc. f.) : qui est placé en arrière des cordons littoraux de dunes, de galets…
Assec (n. m.) : période pendant laquelle un étang, mis à sec, est livré à la culture ou désenvasé.
Association végétale (loc. f.) : unité de base de la classification phytosociologique. Unité abstraite définie par une combinaison originale d’espèces, partagée statistiquement par l’ensemble des individus d’association à partir desquels elle est décrite.
Atlantique (adj.) : qualifie un taxon dont l’aire de distribution s’éloigne peu du littoral ouest-européen. Ex. : Hydrocotyle commune (Hydrocotyle vulgaris), Laîche à trois nervures (Carex trinervis), etc.
Atterrissement (n. m.) : accroissement ou extension progressif des terres par accumulation de matériel (matière organique, argiles, limons, sables, graviers) sous l’action de mécanismes naturels.
Aulnaie (n. f.) : boisement d’aulnes ou riches en aulnes.
Avant-dune (loc. f.) : bourrelets sableux parallèles au trait de côte formés en haut d’estran, comprenant les laisses de mer, les dunes embryonnaires et la première dune blanche à Oyat.
Azonal, e, aux (adj.) : se dit d’une végétation peu influencée par le climat, dont la composition dépend essentiellement de caractères particuliers du substrat.
Baie (n. f.) : échancrure d’une côte largement ouverte sur le large, de taille et de profondeur variable, « dont la superficie est au moins égale à celle d’un demi-cercle ayant pour diamètre la droite tracée en travers de l’échancrure » selon la convention des Nations Unies sur le droit de la mer.
Banc (n. m.) : accumulation de sédiments (sables, vases ou galets) formés par les courants dans les estuaires ou en bordure du rivage, sur les hauts fonds.
Banque de semences (loc. f.) : stock de diaspores (fruits, graines, spores) viables présentes dans le sol d’un lieu donné.
Banquette alluviale (loc. f.) : petite terrasse alluvionnaire allongée en bordure de cours d’eau et pouvant être présente à différents niveaux topographiques par rapport au niveau moyen des eaux.
Basicline (adj.) : qui présente une légère préférence pour les milieux alcalins (≠ acidicline, neutrocline).
Basiphile (adj.) : désigne une affinité pour les milieux basiques (se dit d’une espèce ou d’une végétation).
Basique (adj.) : qualifie un milieu dont le pH est supérieur à la neutralité, proche ou à peine inférieur à 7 pour les sols.
Bas-marais (n. m.) : terrain saturé d’eau, sans écoulement naturel possible : point le plus bas d’un marécage.
Bassin minier (loc. m.) : secteur géographique où il y a (ou avait) des mines. Le bassin minier de la région Hauts-de-France s’étire d’ouest en est entre Enquin-les-Mines (au sud de Saint-Omer) et la frontière belge à l’est de Valenciennes.
Becque (n. f.) : ruisseau (en flamand).
Berme (n. f.) : zone laissée entre un chemin/une route et le bord d’un fossé ou d’un talus.
Bioclimatologie (n. f.) : discipline qui étudie la relation entre le climat et la répartition des êtres vivants et des écosystèmes.
Biogéographie (n. f.) : science qui étudie la répartition de la flore, de la faune et des milieux biologiques. La biogéographie englobe donc l’étude de l’ensemble des groupes d’organismes, néanmoins les entités biogéographiques sont définies principalement à partir de la répartition des végétaux, qui sont de bons indicateurs des caractéristiques édaphiques et climatiques. En ce sens, la biogéographie et la phytogéographie peuvent être considérés comme synonymes.
Bioindicateur (n. m.) : organisme qui révèle par sa présence, voire par son absence, le niveau atteint par une variable dans un milieu.
Biotique (adj.) : interactions du vivant sur le vivant dans un écosystème. Une influence biotique est par exemple l’influence de la faune sauvage ou de la faune domestique sur la flore ou la végétation.
Biotope (n. m.) : site homogène susceptible d’accueillir la vie et défini par toute une série de caractéristiques physicochimiques (facteurs topographiques, climatiques, géologiques et pédologiques) (= milieu de vie).
Bisannuel, elle (adj.) : se dit d’une plante dont le cycle complet, de la germination à la production de nouvelles semences, se fait sur deux années consécutives ; la plante ne fleurit que la 2ème année puis meurt : ex. Carotte sauvage (Daucus carota), Bouillon blanc (Verbascum thapsus), bardanes (Arctium sp.). Se dit aussi d’une action qui revient tous les deux ans (ex. fauche bisannuelle ou biennale). Ne pas confondre avec biannuel = qui revient deux fois par an.
Bocage (n. m.) : paysage agraire façonné par l’homme et composé de champs ou de prairies, de surface irrégulière, délimités par des fossés, des haies ou des talus boisés, parfois complantés d’arbres. Le bocage herbager n’est constitué que de prairies permanentes encloses de haies. Les mares-abreuvoirs y sont fréquentes. Le bocage vrai est un paysage endémique d’Europe occidentale.
Boréal, e (adj.) : dont l’aire se situe dans les régions eurosibérienne ou nord-américaine (région des forêts de conifères).
Bouchon vaseux (loc. m.) : masse d’eau de forte turbidité située dans la partie médiane d’un estuaire.
Boulaie (n. f.) : bois dominé par les bouleaux, généralement sur sol pauvre ou humide, pouvant correspondre soit à une forêt pionnière (dynamique progressive), soit à un faciès traduisant une certaine dégradation de la forêt (dynamique régressive) (syn. Bétulaie).
Bouquet (n. m.) : groupe d’arbres de dimensions et d’âges sensiblement voisins s’étendant sur quelques ares (10 à 50) et traités conjointement.
Bourbeux, euse (adj.) : se dit d’un terrain recouvert par moment d’eau croupissante, à l’origine de la boue noire et épaisse qui se dépose à sa surface.
Brise-lames (loc. m.) : ouvrage longitudinal par rapport au tracé de la côte et situé en avant de cette dernière, dans les petits fonds. Il est censé casser les vagues de tempête et protéger le rivage du déferlement. Il n’est efficace que sur des côtes à faible marnage. Les dépôts sont favorisés entre la côte et le brise- lames, mais l’érosion est souvent aggravée à l’aval du dernier ouvrage.
Brunisols (n. m. pl.) : sols peu évolués, ayant des horizons relativement peu différenciés, moyennement épais à épais (plus de 35 cm d’épaisseur). Les brunisols sont des sols non calcaires, formés par l’altération in situ du matériau parental, qui peut être de nature très diverse (Messant et al., 2019).
Bryophytes (n. f. pl.) : embranchement de plantes non vascularisées regroupant classiquement les mousses, les hépatiques et les anthocérotes.
Budget sédimentaire (loc. m.) : somme algébrique des apports et des pertes de sédiments pour un compartiment littoral donné. S’il est positif, il y aura progradation du trait de côte et s’il est négatif, l’érosion se traduira par un recul de la terre au profit de la mer. S’il y a équilibre, le trait de côte reste stable.
Bulbe (n. m.) : organe souterrain de réserve, généralement ovoïde, constitué d’une tige courte supportant des bourgeons entourés de bases foliaires hypertrophiées et gorgées de substances nutritives ; ex. Ail des vignes (Allium vineale), Jacinthe des bois (Hyacinthoides non-scripta), Jonquille (Narcissus pseudonarcissus).
Bulbille (n. f.) : petit bulbe ou petit tubercule permettant la multiplication végétative de la plante, apparaissant soit à l’aisselle d’une feuille, soit dans une inflorescence ; ex. Cardamine à bulbilles (Cardamine bulbifera).
Calcaire (n. m.) : se dit d’une roche sédimentaire composée majoritairement de carbonates de calcium CaCO3 ou de carbonate de magnésium MgCO3.
Calcaricole (adj.) : se dit d’une espèce ou d’une végétation qui se rencontre exclusivement sur des sols riches en carbonate de calcium (calcaire).
Calcarifère (adj.) : se dit d’un substrat contenant du calcaire (ex. sables calcarifères, limons calcarifères) (= carbonaté).
Calcicline (adj.) : qui préfère légèrement les milieux ou les terrains calcaires.
Calcicole (adj.) : se dit d’une plante ou d’une végétation se rencontrant exclusivement, ou avec une forte préférence, sur les sols calcaires ou au moins riches en calcium (≈ calcaricole, ≠ calcifuge).
Calcifuge (adj.) : se dit d’une espèce ou d’une végétation qui fuit le calcaire, pour qui le calcium peut même être toxique.
Calcimorphe (adj.) : se dit d’un sol dont la formation est liée à la présence abondante de calcaire.
Calciphile (adj.) : se dit d’une plante croissant de préférence sur un substrat contenant du calcaire.
Calcisols (n. m. pl.) : sols issus de matériaux calcaires, moyennement épais à épais (plus de 35 cm d’épaisseur). Ces sols sont relativement pauvres en carbonates de calcium, leur pH est donc neutre à basique (Messant et al., 2019).
Calcosols (n. m. pl.) : sols issus de matériaux calcaires, moyennement épais à épais (plus de 35 cm d’épaisseur). Ces sols sont riches en carbonates de calcium, le pH est donc basique (Messant et al., 2019).
Canopée (n. f.) : étage supérieur de la forêt (plus haute couche de feuillage et d’axes ligneux) en contact direct avec l’atmosphère libre.
Caoudeyre (n. f.) : cuvette d’érosion éolienne dont le fond correspond à des sables nus. Sa taille peut être variable (de quelques mètres à plusieurs dizaines de mètres). La multiplication de caoudeyres dans la dune bordière peut la fragmenter en buttes successives, appelées crocs en Picardie (« Le Croc à Marié » dans les dunes de Mayville au Touquet-Paris-Plage par exemple).
Caractéristique (adj.) : qualifie une espèce dont la fréquence est significativement plus élevée dans une communauté végétale donnée que dans toutes les autres communautés de même rang syntaxinomique.
Cariçaie (n. f.) : groupement végétal de milieux humides, dominé par des espèces du genre Carex, ou laîches.
Cellule hydrosédimentaire (loc. f.) : compartiment littoral à l’intérieur duquel se réalisent les transports sédimentaires. Les limites peuvent être fixes ou fluctuantes et correspondent soit à des discontinuités morphologiques dans le tracé du rivage (cap, embouchures), soit à des inversions dans le sens de la dérive littorale dues à des inflexions du tracé de la côte, soit à des ouvrages anthropiques (digues, épis) qui segmentent le littoral.
Cénozoïque (n. m.) : dernière ère géologique, comprenant les anciennes ères du Tertiaire et du Quaternaire. Elle succède au Mésozoïque qui s’est achevé il y a -65,5 millions d’années. Cette ère est aujourd’hui divisée en trois périodes : le Paléogène, le Néogène et le Quaternaire.
Centro-européen (adj.) : se dit d’un taxon ou d’un syntaxon dont l’aire de distribution est centrée sur l’Europe centrale.
Cespiteux, se (adj.) : se dit d’une plante formant une touffe.
Chablis (n. m.) : arbre (ou par extension petit groupe d’arbres) naturellement renversé, déraciné ou rompu par le vent, ou brisé par le poids de la neige ou du givre.
Chaméphyte (n. f.) : type biologique des plantes qui passent l’hiver avec des bourgeons vivants situés entre 5 et 50 cm au-dessus du sol ; les chaméphytes sont ordinairement ligneuses et peuvent alors être nommées sous-arbrisseaux ; ex. la Bruyère à quatre angles (Erica tetralix), le Saule des dunes (Salix repens subsp. dunensis), l’Obione faux-pourpier (Halimione portulacoides).
Chasmophyte (n. f.) : plante capable de coloniser les fissures de rochers et d’en faire son milieu de vie habituel ; ex. Criste marine (Crithmum maritimum), Doradille marine (Asplenium marinum).
Chasmophytique (adj.) : s’applique aux végétations formées de chasmophytes.
Chenal de marée (loc. m.) : chenal s’évasant vers l’aval, drainant l’eau des marées vers l’aval au moment du jusant et répartissant les eaux vers l‘amont au moment du flot.
Chomophyte (n. f.) : plante colonisant des roches recouvertes de débris végétaux ou d’une pellicule de substrat.
Chomophytique (adj.) : s’applique aux végétations formées de chomophytes.
Chorologie (n. f.) : étude de la répartition géographique des espèces et de son déterminisme. Adj. : chorologique.
Circumboréal, e (adj.) : qualifie un taxon ou un syntaxon dont l’aire de répartition occupe toutes les régions tempérées froides de l’hémisphère nord.
Classe (n. f.) : unité supérieure de la classification phytosociologique regroupant deux ou plusieurs ordres apparentés.
Cléistogame (adj.) : se dit d’une fleur dont l’enveloppe florale ne s’ouvre pas au moment de la fécondation et où l’autofécondation est donc seule possible.
Climacique (adj.) : relatif au climax.
Climax (n. m.) : stade d’équilibre et de maturité d’un écosystème ou d’un type de végétation (station, facteurs physiques, êtres vivants), relativement stable (du moins à l’échelle temporelle humaine), conditionné par les seuls facteurs climatiques ou édaphiques. Adj. : climacique.
Clone (n. m.) : ensemble d’individus génétiquement identiques provenant de la multiplication végétative d’un seul individu originel.
Coalescence (n. f.) : réunion, fusion d’éléments qui sont en contact ; soudure normale de deux organes végétaux de nature différente qui se sont développés au contact l’un de l’autre, par exemple un pétale et une étamine. Formation d’un cordon dunaire par coalescence de dunes en îlots.
Coin salé (loc. m.) : eau de mer pénétrant sous l’eau douce dans un estuaire ou une plaine maritime.
Collinéen, ne (adj.) : qualifie, dans les régions tempérées, l’étage de végétation intermédiaire entre l’étage planitiaire et l’étage montagnard.
Colluvions (n. f. pl.) : dépôts de bas de pente, relativement fins et dont les éléments ont subi un faible transport à la différence des alluvions.
Colluviosols (n. m. pl.) : sols issus de colluvions, qui sont des matériaux arrachés au sol en haut d’un versant puis transportés par le ruissellement de l’eau ou par éboulement pour être déposés plus en aval, en bas de pente. Il s’agit donc de dépôts comportant le plus souvent des éléments grossiers (graviers, cailloux, pierres…), charbons de bois, débris végétaux ou autres (Messant et al., 2019).
Communauté végétale (loc. f.) : ensemble structuré et homogène, généralement plurispécifique, de végétaux spontanés occupant une portion délimitée de l’espace (station).
Compagne (adj.) : dans un groupement végétal déterminé, qualifie une espèce non caractéristique, mais à fréquence non négligeable.
Continental, e, aux (adj.) : en bioclimatologie, s’applique au climat des terres éloignées de l’influence océanique. Ce climat est caractérisé par de fortes amplitudes thermiques annuelles et des pluies assez fortes l’été. Se dit également de la flore ou encore de la végétation inféodée à ce climat.
Continentalisation (n. f.) : pour les marais maritimes, phénomène naturel ou artificiel, qui tend à diminuer l’influence maritime sur les communautés végétales avec passage de végétations halophiles à subhalophiles voire à des espèces de milieux oligohalins (atterrissement, endiguement, arrivées d’eau douce, etc.).
Contre-poulier (n. m.) : dans les estuaires, avancée de sédiments (sables) qui peut se former en fonction des phénomènes de sédimentation sur la rive « aval-dérive », au niveau du musoir, qui lui, est plutôt en érosion. Fait référence au poulier qui se développe sur la rive opposée de l’estuaire, en accrétion (sens des courants dominants). Pour les estuaires de la Manche, le contre-poulier et le musoir sont situés sur la rive nord de l’estuaire.
Convergence trophique (loc. f.) : sous l’influence de pratiques anthropozoogènes diverses, à partir de points de départs distincts, des végétations de même nature (pelouses par exemple) perdent progressivement des espèces oligotrophiles, à aire plus ou moins limitée, et s’enrichissent en espèces eutrophiles à aire plus ou moins vaste, si bien que, d’un système à un autre, ces végétations tendent à se ressembler du point de vue floristique. Ce processus engendre une banalisation des végétations : aux associations régionales localisées géographiquement, se substitue, par dynamique convergente, une association unique d’aire nettement plus vaste.
Cordon littoral (loc. m.) : bourrelet correspondant à une accumulation linéaire de sables ou de galets, déposés à proximité de la côte, et généralement parallèlement à celle-ci.
Cosmopolite (adj.) : qualifie une espèce ou une race à large aire d’extension à travers le globe, dans des régions aux conditions de milieu très variées.
Côte d’accumulation (loc. f.) : côte caractérisée par le dépôt de sédiments (galets, sables, vases).
Côte rocheuse (loc. f.) : côte abrupte ou basse dont l’aspect dépendra de la disposition et de la nature des roches, de la diversité des processus physiques d’érosion mais aussi des variations du niveau de la mer.
Côte sableuse (loc. f.) : côte d’accumulation où les sédiments de la taille des sables (0,05-2 mm) sont dominants. Coupe rase (ou coupe a blanc) (loc. f) : coupe unique de l’ensemble des arbres présents dans une parcelle.
Coulée (n. f.) : faux chemin tracé par les passages successifs d’animaux empruntant toujours le même itinéraire.
Coupe rase (ou coupe à blanc) (loc. f) : coupe unique de l’ensemble des arbres présents dans une parcelle.
Courant de flot (loc. m.) : mouvement de l’eau correspondant à la marée montante.
Courant de jusant (loc. m.) : mouvement de l’eau correspondant à la marée descendante.
Courant marin (loc. m.) : déplacement des eaux marines caractérisé par sa vitesse, sa direction, son débit, et dont les origines sont diverses.
Couvert forestier (loc. m.) : ensemble formé par les cimes des arbres d’un peuplement, celles-ci créant un microclimat plus ou moins marqué selon leur recouvrement.
Craie (n. f.) : roche calcaire, friable et poreuse, composée à plus de 90 % de CaCO3.
Cressonnière (n. f.) : formation végétale dominée par des espèces ayant la physionomie du cresson (Nasturtium, Apium, Berula).
Crochon (n. m.) : extrémité d’une flèche littorale libre recourbée vers l’arrière. Terme apparemment utilisé en Picardie pour nommer localement les cordons de galets.
Cryptogène (adj.) : se dit d’une espèce dont l’origine exotique ou indigène dans un territoire n’est pas connue avec certitude.
Cuesta (n. f.) : mot espagnol signifiant pente. Relief structural monoclinal où les couches sont régulièrement inclinées avec des pendages modérés. Les plus dures en saillie forment des cuestas dont le côté le plus raide, tourné en sens inverse du pendage, s’appelle le front et le côté le moins raide, le revers.
Cultivar (n. m.) : unité taxonomique sélectionnée par l’homme à des fins horticoles, alimentaires, sylvicole… et conservant ses particularités lorsqu’elle est propagée de façon appropriée. Ces taxons, qui peuvent éventuellement être nommés aussi selon les règles du « Code de nomenclature botanique », sont repérables à leur épithète écrite avec une majuscule initiale, sans indication de nom d’auteur.
Cuniculigène (adj.) : relatif à l’action du lapin sur un milieu (grattis, pâturage).
Curtasérie (n. f.) : série de végétation tronquée.
Débardage (n. m.) : transport des bois résultant de l’exploitation forestière, depuis le lieu d’abattage jusqu’à l’emplacement de stockage ou d’embarquement, généralement en bordure d’une route accessible aux camions.
Débroussaillage, débroussaillement (n. m.) : intervention consistant à supprimer la végétation ligneuse basse et à couper les branches basses des arbres dans une parcelle, un pare-feu ou en bord de piste.
Décalcifié, e (adj.) : se dit d’un sol appauvri en calcium.
Décapage (n. m.) : extraction de la couche superficielle d’un sol, afin de rajeunir celui-ci et de favoriser le développement de communautés ou d’espèces pionnières.
Déflation (n. f.) : enlèvement et mise en mouvement de particules par le vent, ici les sables dans les dunes.
Déforestation (n. f.) : perte non temporaire de forêts au profit d’autres utilisations des terres ou réduction du couvert forestier en-dessous de 10 %.
Défrichement (n. m.) : opération ayant pour effet de détruire l’état boisé d’un terrain par la destruction des souches de ligneux et de mettre fin à sa destination forestière.
Delta sous-marin (loc. m.) : accumulation alluviale submergée présente en avant de certains estuaires.
Dépoldérisation (n. f.) : acte consistant à rendre à la mer des terres basses que l’homme avait endiguées.
Déprise agricole (loc. f.) : situation de diminution d’une activité d’exploitation, dans ce cas agricole. La déprise provoque l’expansion des friches.
Dérive littorale (loc. f.) : courant parallèle au littoral engendré par un déferlement oblique et se traduisant par un transfert d’eau le long du littoral qui joue un rôle important dans l’évolution des rivages.
Diaspore (n. f.) : tout élément permettant la dissémination d’une espèce végétale (par reproduction ou par multiplication asexuée) : graine, fruit, spore, bouture, etc.
Différentiel, elle (adj.) : se dit d’un taxon ayant une présence plus élevée dans une communauté végétale que dans d’autres communautés de même rang syntaxinomique.
Digue (n. f.) : ouvrage destiné à contenir les eaux ou à canaliser un fleuve arrivant à la mer afin de maintenir un accès à un espace portuaire. Construite perpendiculairement au rivage, une digue a des impacts sur le fonctionnement du système littoral en interrompant la dérive littorale.
District phytogéographique (loc. m.) : dans le système hiérarchisé des entités phytogéographiques (≈ entité biogéographique), subdivision des secteurs phytogéographiques. Les districts ont été subdivisés en territoires phytogéographiques dans la région Hauts-de-France.
Dition (n. f.) : territoire sur lequel porte une étude particulière.
Diversité floristique (loc. f.) : appréciation à l’échelle d’une communauté ou d’un territoire de la quantité totale et de l’abondance relative des espèces végétales qu’ils contiennent.
Document d’objectifs (DoCoB) (loc. m.) : en droit français, document définissant, pour chaque site Natura 2000, les orientations et les mesures de gestion et de conservation des habitats et des espèces, les modalités de leur mise en œuvre et les dispositions financières d’accompagnement.
Domaine phytogéographique (loc. m.) : entité phytogéographique (≈ entité biogéographique) dont le niveau est situé entre les régions et les secteurs dans le système hiérarchisé des entités phytogéographiques.
Domaine public maritime (DPM) (loc. m.) : défini, depuis l’ordonnance de la marine de 1861, comme l’espace du domaine public de l’État couvert et découvert par la mer « pendant les nouvelles et les pleines lunes, et jusqu’où le grand flot de mars peut s’étendre sur les grèves ».
Drageon (n. m.) : tige issue du développement d’un bourgeon situé sur la racine d’un arbre. en grandissant, le drageon crée son propre système racinaire et devient un individu autonome.
Dryade (n. f.) : essence forestière sciaphile à longue durée de vie (Hêtre commun par exemple).
Dune « insulaire » (loc. f.) : terme impropre (puisque la dune n’est pas relative à une île mais assimilable à une île), parfois utilisé pour désigner un type particulier de dune embryonnaire ou de dune blanche, caractéristique du littoral flamand, et formé à distance du trait de côte, de sorte que la mer l’encercle à marée haute. Nous avons préféré le terme de dunes en îlots.
Dune embryonnaire (loc. f.) : accumulation de sables éoliens formée en haut de plage autour des obstacles rencontrés par le vent (végétaux en place, laisses de mer, bois flotté, etc.). La végétation vivace (alliance de l’Agropyrion pungentis), lorsqu’elle s’y installe, les fixe et permet l’évolution vers la dune blanche.
Dune éolienne (loc. f.) : forme d’accumulation d’origine éolienne, favorisée sur les littoraux sableux par la fréquence des vents, l’absence d’obstacle topographique, et la présence de larges estrans exposés à la déflation qui prend en charge les sables fins.
Dune fossile (loc. f.) : dune ancienne, formée dans des périodes géologiques antérieures. Son sable est généralement décalcifié par lessivage des précipitations (voir dune paléocôtière).
Dune hydraulique (loc. f.) : accumulation de sables sous forme de dunes que les courants construisent sous l’eau.
Dune paléocôtière (loc. f.) : dune fossile aujourd’hui située à l’intérieur des terres, correspondant à un ancien rivage. Ses sables sont généralement en voie de décalcification ou totalement décalcifiés par lessivage des précipitations (voir dune fossile).
Dune parabolique (loc. f.) : dune en forme de U à concavité orientée face aux vents dominants. Deux bras plus ou moins fixés par la végétation encadrent une partie centrale érodée par le vent jusqu’au niveau d’affleurement de la nappe phréatique superficielle des sables. C’est cette déflation éolienne qui est à l’origine de la formation des dépressions humides appelées pannes dunaires.
Dune perchée ou dune plaquée (loc. f.) : accumulation de sables par le vent au sommet d’un « talus topographique » qui peut être une falaise de hauteur variable, comme dans le Boulonnais (falaise de quelques mètres au nord d’Ambleteuse jusqu’à plus de cent mètres au mont Saint-Frieux).
Dysmoder (n. m.) : humus de forme moder présentant une couche noire d’humification de plusieurs centimètres d’épaisseur.
Dystrophe (adj.) : se dit d’un milieu très déséquilibré du point de vue nutritif, par excès ou manque d’un élément. Ex. : eau dystrophe calcaire.
Dystrophisation (n. f.) : phénomène entraînant la dystrophie d’un milieu, c’est-à-dire le rendant très déséquilibré du point de vue nutritif par excès ou manque d’un élément. La pollution (effluents urbains, agricoles, industriels) peut être un facteur de dystrophisation de l’eau des lacs ou des rivières.
Éclaircie (n. f.) : intervention consistant à réduire la densité des arbres dans une futaie régulière pour maintenir leur croissance et les sélectionner selon leur qualité, ceci pour conserver un bon état sanitaire et une bonne stabilité au peuplement.
Écobuage (n. m.) : ouverture d’un milieu par brûlis contrôlé, permettant une augmentation de la minéralisation et donc de la fertilité de surface, à des fins agropastorales.
Écosystème (n. m.) : système biologique fonctionnel intégrant l’ensemble des êtres vivants présents dans un biotope donné.
Écotone (n. m.) : espace de transition entre deux écosystèmes. À l’interface terre/mer, les écotones littoraux sont particulièrement riches.
Écotype (n. m.) : à l’intérieur d’une espèce, ensemble de populations différenciées génétiquement par la sélection naturelle exercée par un ou plusieurs facteur(s) écologique(s).
Édaphique (adj.) : influence du substrat physique (sol, roche) sur les êtres vivants. Relatif à la nature du sol, ou plus largement du substrat.
Effet de foehn (loc. m.) : expression traduisant le réchauffement et l’assèchement d’une masse d’air, « sous le vent » descendant derrière un relief. Généralement, la masse d’air a perdu une bonne partie de son humidité en s’élevant sur le flanc exposé « au vent » du relief.
Efflorescence (n. f.) : transformation des sels qui perdent leur eau de cristallisation en devenant pulvérulents.
Élagage (n. m.) : coupe des branches basses des arbres notamment pour produire un bois sans nœud sur une hauteur de 6 mètres en général.
Embouchure (n. f.) : exutoire d’un fleuve sous la forme d’un estuaire par lequel les eaux fluviales se jettent dans la mer.
Embruns (n. m. pl.) : ensemble de microgouttelettes d’eau de mer chargées de sels minéraux (sodium, magnésium), pulvérisées dans l’atmosphère lors des tempêtes et entraînées par le vent. Ces embruns ont une grande influence sur la flore et la végétation du bord de mer.
Endémique (adj.) : qualifie un taxon ou une communauté végétale dont la répartition est limitée à une unité géographique restreinte.
Endozoochorie (n. f.) : dispersion des diaspores par les animaux, avec passage dans le tube digestif.
Engorgement (n. m.) : état d’un sol dont la porosité totale est occupée par l’eau à plus de 50%. Adj. engorgé, e.
Engraissement (n. m.) : augmentation du volume de sédiments constituant une plage (voir accrétion).
Enrésinement (n. m.) : transformation artificielle d’un peuplement par substitution d’essences résineuses aux essences initiales.
Enrochement (n. m.) : ouvrage de protection du littoral constitué de gros blocs rocheux et souvent accolé à une dune ou une digue.
Épi (n. m.) : petite jetée en pieux, palplanches, pierres, bois, béton…, construite à la perpendiculaire ou en oblique par rapport au rivage côtier ou à la berge d’un cours d’eau, pour lutter contre l’érosion, mais qui perturbe les transferts sédimentaires.
Épiphyte (n. f.) : végétal vivant sur une plante lui servant de support et sans contact avec le sol.
Équitabilité (n. f.) : relation entre le nombre total d’espèces et l’abondance de chacune, c’est-à-dire degré de régularité des effectifs des différentes espèces assemblées dans une communauté. L’équitabilité maximale est atteinte lorsque toutes les espèces d’une communauté possèdent le même nombre d’individus (≈ diversité floristique).
Érosion littorale (loc. f.) : enlèvement de matière, qui par des processus variés (action des vagues, des courants, des vents, etc.) aboutit à un recul du rivage. Cette érosion peut être marine, éolienne ou les deux à la fois.
Espèce (n. f.) : en biologie, concept abstrait correspondant à l’ensemble des individus interféconds, suffisamment proches morphologiquement et génétiquement pour être séparés des autres ensembles. En systématique, rang taxonomique hiérarchique, inférieur au genre et supérieur à la sous-espèce. Nomenclaturalement, depuis Linné, les espèces sont nommées par un binôme scientifique de deux noms, l’un générique, l’autre correspondant au nom spécifique.
Espèce exotique envahissante (loc. f.) : espèce introduite par l’Homme en dehors de son aire de répartition naturelle (volontairement ou fortuitement) et dont l’implantation et la propagation ont des conséquences écologiques et/ou économiques et/ou sanitaires négatives (≈ espèce invasive).
Essence (n. f.) : espèce arborescente d’un peuplement forestier.
Estran (n. m.) : étage littoral, dit intertidal, alternativement couvert et découvert par la marée, compris entre la laisse des plus hautes mers et le niveau des plus basses mers. Voir plage macrotidale.
Estuaire (n. m.) : partie terminale d’un fleuve qui se jette dans la mer et qui est pénétrée par les marées. Les niveaux d’inondation et de salinité y sont variables en fonction des marées et du débit du fleuve. La rencontre entre eaux salées et eaux douces y créé un milieu de sédimentation original.
Étage (n. m.) : sous-ensemble des arbres d’un peuplement, dont les houppiers et le feuillage constituent une strate distincte parmi l’ensemble des houppiers.
Étage infralittoral (loc. m.) : étage situé au-dessous de la ligne des plus basses mers.
Étage médiolittoral (loc. m.) : étage marqué par le balancement des marées et donc soumis à l’alternance émersion / submersion.
Étage supralittoral (loc. m.) : étage situé au-dessus des hautes mers, mais encore soumis aux éclaboussures et aux embruns.
Étiage (n. m.) : niveau moyen le plus bas d’un cours d’eau ou d’un étang atteint généralement en été et en début d’automne.
Étrépage (n. m.) : type de décapage, pratiqué sur un sol de bas- marais, de lande ou de tourbière et visant à enlever une grande partie du couvert végétal et des horizons organiques du sol. Traditionnellement, l’étrépage était pratiqué dans le but d’extraire des briquettes de tourbes ou de la terre de bruyère. Actuellement, cette pratique est remise en usage dans le cadre de la gestion conservatoire des milieux herbacés afin de rajeunir le sol et de favoriser des communautés ou espèces végétales pionnières. Cette pratique peut aussi être utilisée pour enlever la partie supérieure de sols, ou des horizons superficiels, eutrophisés.
Eu- (préfixe) : préfixe signifiant notamment strict, complet, véritable. À propos des aires de répartition des taxons et syntaxons, préfixe évoquant une distribution strictement incluse dans un espace précis (ex. une espèce euméditerranéenne est une espèce présente uniquement sur les pourtours méditerranéens).
Euhalin, e (adj.) : dont la salinité se rapproche de celle de l’eau de mer.
Eurasiatique (adj.) : qualifie les plantes largement distribuées en Eurasie.
Eurosibérien, ne (adj.) : de l’Europe et de tout le nord du continent asiatique.
Eury- (préfixe) : préfixe qui signifie une large amplitude. Une espèce euryméditerranéenne est une espèce méditerranéenne au sens large (≈ préfixe sub-).
Euryhalin (adj.) : qualifie les plantes ou les végétations possédant une grande tolérance aux variations de salinité.
Eutrophe (adj.) : se dit d’un milieu riche en éléments nutritifs, généralement non ou très faiblement acide et permettant une activité biologique intense (≠ oligotrophe). Voir aussi trophie des milieux aquatiques.
Eutrophile (adj.) : qualifie une plante ou une végétation qui aime les sols ou les eaux eutrophes.
Eutrophisation (n. f.) : prise dans le sens de processus naturel d’accroissement de la productivité, elle se réalise en fonction de la pérennité des communautés et de l’accumulation de biomasse et de nécromasse dans un milieu. Le terme d’eutrophisation a souvent pris une connotation négative, or, si elle ne dépasse pas un certain seuil, l’eutrophisation est un facteur de diversification des phytocénoses.
Exondation (n. f.) : retrait des eaux après une inondation.
Exsurgence (n. f.) : source alimentée par des eaux d’infiltration, en général dans les régions karstiques.
Faciès (n. m.) : en phytosociologie, aspect particulier d’une communauté végétale, due à la dominance d’une espèce. Pour Braun-Blanquet et Pavillard (1928), le faciès est une variation de l’association, se manifestant seulement par des différences quantitatives plus ou moins notables. En géologie, le faciès désigne aussi des catégories de terrains à l’intérieur d’un étage déterminé.
Facteur limitant (loc. m.) : paramètre du milieu qui s’oppose à l’existence d’une plante, d’une espèce, d’une communauté, voire de toute végétation, dès lors qu’il atteint un seuil critique (ex. basse température pour les espèces thermophiles, excès de bases pour les espèces acidiphiles, richesse en sels dissous des sols ou des eaux, embruns pour le littoral).
Falaise (n. f.) : escarpement littoral de hauteur variable que sa dynamique régressive intrinsèque singularise par rapport à toutes les autres formes côtières.
Fastigié, e (adj.) : caractérisé par des ramifications dressées verticalement, formant un angle aigu avec le tronc, la tige.
Faucardage (n. m.) : opération consistant à couper la végétation aquatique ou amphibie.
Fauche exportatrice (loc. f.) : coupe du couvert végétal suivie de l’enlèvement de la matière organique.
Feuillus (n. m.) : espèces arborescentes portant des feuilles par opposition aux résineux qui portent des aiguilles. Elles appartiennent aux Angiospermes.
Filandre (n. m.) : terme utilisé en Normandie pour désigner les chenaux sinueux, naturels ou le plus souvent artificiels, qui parsèment les prés salés et qui alimentent en eau de mer le fond des estuaires (voir aussi marigot). Son utilisation pour les estuaires picards est par contre impropre.
Flèche littorale (loc. f.) : cordon plus ou moins allongé parallèlement à la ligne de rivage et correspondant à une accumulation de sables ou de galets apportés par la dérive littorale.
Flot (n. m.) : marée montante.
Fluviosols (n. m. pl.) : sols issus d’alluvions (= matériaux déposés par un cours d’eau). Ils sont constitués de matériaux fins (argiles, limons, sables) pouvant contenir des éléments plus ou moins grossiers (Messant et al., 2019).
Fontinal, e, aux (adj.) : se dit d’une espèce ou d’une végétation se développant près des sources, des suintements ou des fontaines.
Forêt alluviale (loc. f.) : terme utilisé communément pour identifier les forêts installées sur les terrasses du lit majeur des cours d’eau.
Formation végétale (loc. f.) : végétation de physionomie relativement homogène, due à la dominance d’une ou plusieurs forme(s) biologique(s) ; ex. une prairie, une pelouse, une forêt, etc.
Formes biologiques (loc. f.) : voir types biologiques.
Fourrager, ère (adj.) : se dit d’une plante, spontanée ou cultivée, intéressante pour l’alimentation du bétail herbivore ; ex. Ray-grass anglais (Lolium perenne), Dactyle aggloméré (Dactylis glomerata), Lotier corniculé (Lotus corniculatus).
Fourré (n. m.) : jeune peuplement arbustif, souvent au stade de la régénération, constitué de brins de 2,5 m de hauteur au maximum, branchus dès la base, serrés et rendant l’ensemble difficilement pénétrable.
Fragmentation écopaysagère (loc. f.) : correspond aux barrières écologiques qui limitent ou interdisent le déplacement normal et nécessaire des espèces, des individus et des gènes au sein de leur aire normale de répartition, au point de provoquer leur régression ou leur disparition.
Frênaie (n. f.) : forêt de frênes ou riche en frênes.
Frette (n. f.) : terme local (pays de Caux) pour désigner les formes d’érosion particulière des falaises du cap d’Ailly, liées à l’alternance de couches géologiques perméables et imperméables. Ces frettes prennent la forme d’arrière-falaises instables d’où se décollent périodiquement des pans entiers de matériaux, et de terrasses plus ou moins plates sur lesquelles s’accumulent ces matériaux.
Friche (n. f.) : terrain antérieurement cultivé puis abandonné depuis plusieurs années ; terme employé aussi, par extension, pour les terrains ayant été utilisés par l’homme pour des activités autres qu’agricoles (ex. friches industrielles, gares abandonnées, zones de dépôts de matériaux).
Frutescent, e (adj.) : qualifie un végétal ligneux à morphologie d’arbuste ou arbrisseau ramifié dès la base, ainsi que les communautés qui en sont constituées.
Fruticée (n. f.) : formation végétale dominée par les arbustes et les arbrisseaux caducifoliés (ex. fourrés à prunelliers, aubépines, cornouillers...).
Futaie (n. f.) : peuplement forestier composé d’arbres issus de semence (qualifiés encore de franc pied), destinés à atteindre un plein développement avant d’être coupés ; ce type de peuplement permet principalement de récolter du bois d’œuvre.
Futaie irrégulière (loc. f.) : futaie composée d’arbres d’âges et de dimensions très différents. Ce traitement peut s’appliquer à toutes les essences qui se régénèrent bien naturellement.
Futaie régulière (loc. f.) : futaie où les arbres ont approximativement la même hauteur. Ce traitement peut s’appliquer à toutes les essences.
Ganivelle (n. f.) : brise-vent réalisé en lattes de bois disposés verticalement, réunies par du fil de fer, mais séparées par un espace suffisant pour constituer un espace perméable. Le sable en transit est ainsi piégé.
Gaulis (n. m.) : peuplement formé de tiges encore flexibles d’un diamètre de 1 à 5 cm et d’une longueur de 3 à 6 m, où la pénétration reste difficile.
Gazon (n. m.) : formation végétale dense et rase dominée par des espèces végétales filiformes.
Gazonnant, ante (adj.) : formant une touffe serrée, couvrant densément le sol ; ex. Fétuque des sables (Festuca arenaria), Orpin âcre (Sedum acre), Sagine maritime (Sagina maritima).
Géolocalisation (n. f.) : localisation d’un objet sur une carte à l’aide de positions géographiques.
Géomorphologie (n. f.) : discipline qui étudie les formes des reliefs, ainsi que les processus à l’origine de leur formation et leur évolution.
Géophyte (n. f.) : type biologique des plantes qui passent l’hiver avec des bourgeons vivants enfouis à l’abri du gel dans le sol ; les géophytes sont toujours herbacées ; suivant la nature des organes souterrains, on distingue les géophytes à rhizome, les géophytes à bulbe et les géophytes à tubercule ; ex. Sceau- de-Salomon multiflore (Polygonatum multiflorum), Narcisse jaune (Narcissus pseudonarcissus), Liparis de Loesel (Liparis loeselii).
Glaciation (n. f.) : période géologique de la Terre durant laquelle une part importante des continents est englacée.
Glycophile (adj.) : plante qui ne peut se développer que sur des sols pauvres en sels (≠ halophile).
Golfe (n. m.) : partie de la mer qui avance dans les terres (ancien golfe de Saint-Omer correspondant aujourd’hui à la plaine maritime flamande).
Graminoïde (adj.) : se dit d’un végétal dont les tiges et les feuilles ont la forme linéaire de celles des végétaux appartenant à la famille des Poacées (graminées).
Grève (n. f.) : terrain plat (formé de sables, graviers) situé au bord de la mer, d’un cours d’eau ou d’un étang. Par extension : banc de sable mobile.
Groupement végétal (loc. m.) : expression générale désignant un syntaxon des niveaux de base de la synsystématique (variante, sous-association, association, éventuellement groupe d’associations), sans préjuger de sa définition exacte ni de son rang hiérarchique. Dans cette acception, la notion de groupement végétal correspond au sens allemand originel de « Gesellschaft », c’est-à-dire à une entité phytosociologique non encore individualisée comme association végétale par manque de connaissances écologiques ou chorologiques.
Halage (n. m.) : chemin qui longe un cours d’eau, anciennement utilisé pour tirer des bateaux.
Halonitrophile (adj.) : se dit d’une plante ou d’une végétation liée à l’abondance de sels et de dérivés azotés dans le substrat, c’est le cas des végétations des laisses de mer.
Halophile (adj.) : se dit d’une plante ou d’une végétation habitant, de façon exclusive ou préférentielle, des milieux salés ; ex. Puccinellie maritime (Puccinellia maritima), les salicornes (Salicornia sp.) et l’Obione faux-pourpier (Halimione portulacoides).
Halophyte (n. m. ou n. f.) : végétal adapté à un milieu salé.
Halosère (n. f.) : série de végétations développées dans les dépressions humides parfois inondées par la mer lors de grandes marées ou de tempêtes (eaux saumâtres).
Halotolérant, e (adj.) : plante ou végétation acceptant des concentrations moyennes en sels dans leur milieu.
Héliophile (adj.) : se dit d’une espèce vivante exigeant un ensoleillement important pour se développer ou présenter une activité normale (≠ sciaphile).
Hélophyte (n. m. ou n. f.) : type biologique des plantes croissant au bord des eaux, avec la souche et les bourgeons d’hiver enfouis dans la vase ou le sable submergé, et à partie supérieure aérienne (« les pieds dans l’eau et la tête au soleil ») ; ex. Roseau commun (Phragmites australis), Scirpe maritime (Bolboschoenus maritimus).
Hémicryptophyte (n. m. ou n. f.) : type biologique des plantes qui passent l’hiver avec des bourgeons vivants situés au niveau du sol. On distingue :
- les hémicryptophytes à bourgeons nus ; ex. Ortie dioïque (Urtica dioica), Plantain majeur (Plantago major) ;
- les hémicryptophytes cespiteux, à bourgeons protégés à l’intérieur de touffes serrées ; ex. Dactyle aggloméré (Dactylis glomerata), Molinie bleue (Molinia caerulea subsp. caerulea), de nombreuses laîches ;
- et les hémicryptophytes à rosette ; ex. Pâquerette (Bellis perennis), Porcelle enracinée (Hypochaeris radicata).
Hémicryptophyte bisannuel, elle (loc. m. ou loc. f.) : type biologique de passage du premier hiver dans le cycle d’une plante bisannuelle. Les bourgeons sont généralement logés au centre d’une rosette de feuilles ; ex. Vipérine (Echium vulgare), Bouillon blanc (Verbascum thapsus), Cirse des marais (Cirsium palustre).
Hémiparasite (adj.) : se dit d’une plante chlorophyllienne, capable d’une photosynthèse tout à fait normale, qui présente des racines inaptes à se développer normalement et à puiser l’eau et les sels minéraux dans le sol mais, en revanche, capables de se transformer en suçoirs pénétrant dans le xylème d’un hôte (sur tige ou racine) pour y puiser ce qui lui manque, c’est-à-dire de la sève brute ; ex., rhinanthes (Rhinanthus sp), Thésion couché (Thesium humifusum). Un parasite vrai détournerait de la sève élaborée ou toute autre forme de matière organique.
Herbacé, e (adj.) : qui a la consistance souple et tendre de l’herbe (≠ ligneux, coriace, scarieux, membraneux).
Herbier (n. m.) : banc d’herbes ou d’algues sous l’eau. De nombreux organismes végétaux ou animaux y trouvent abri et nourriture et ils jouent aussi un rôle important pour l’alimentation de certains oiseaux migrateurs. Ou collection de plantes séchées, destinées à l’étude, et conservées aplaties entre deux feuillets.
Hêtraie (n. f.) : forêt de hêtres ou riche en hêtres.
Histosols (n. m. pl.) : sols engorgés en permanence, composés essentiellement de matières organiques (débris végétaux) sous forme de tourbe (Messant et al., 2019).
Holarctique (adj.) : qualifie un taxon ou un syntaxon dont l’aire de répartition occupe toutes les régions tempérées et froides de l’hémisphère nord.
Holocène (adj.) : époque géologique correspondant à la subdivision la plus récente du Quaternaire, marquée par un interglaciaire (phase intermédiaire de réchauffement climatique généralisé entre deux glaciations) succédant au Pléistocène, autre subdivision du Quaternaire.
Homéostasie (n. f.) : capacité que possède un système biologique à maintenir de lui-même son équilibre interne, en cas de variation des conditions de son environnement.
Houle (n. f.) : mouvement ondulatoire de la surface de la mer, déclenché au large, en eau profonde, sous l’impulsion d’un vent suffisamment constant et puissant. La houle se propage hors de l’aire de génération des vagues sous formes d’ondulations régulières, parallèles, se déplaçant dans une même direction jusqu’à atteindre les côtes.
Humicole (adj.) : se dit d’un végétal se développant préférentiellement sur les litières et les sols humifères.
Humus (n. m.) : matière organique, complexe, noirâtre, provenant de la décomposition partielle des débris, excréments et cadavres (les débris d’origine végétale étant largement dominants en quantité) et s’incorporant peu à peu à la trame minérale du sol. L’humus se trouve à l’origine des phénomènes de structuration du sol et, par sa décomposition ultérieure (= minéralisation), il libère la plupart des éléments nutritifs indispensables aux végétaux chlorophylliens. Suivant le pH, la richesse chimique et l’activité microbiologique du sol, on distingue l’humus calcique (= mull calcique), l’humus doux (= mull forestier), le moder et l’humus brut (= mor).
Hybride (n. m.) : plante dont les deux parents appartiennent à des espèces ou parfois à des sous-espèces différentes, relevant habituellement du même genre, rarement de deux genres voisins. Un hybride est souvent plus ou moins stérile. Le mot est également utilisé comme adjectif : une plante hybride.
Hydrochore (adj.) : se dit d’une espèce végétale dont les diaspores (graines) sont disséminées par l’eau.
Hydrogéophyte (n. f.) : plante aquatique fixée au fond de l’eau, à bourgeons d’hiver portés par un rhizome enfoui dans la vase ou le sable ; ex. Nénuphar jaune (Nuphar lutea).
Hydrohémicryptophyte (n. m.) : plante aquatique fixée au fond de l’eau, à bourgeons d’hiver situés à la surface de la vase ou du sable ; ex. Littorelle des étangs (Littorella uniflora).
Hydromoder (n. m.) : moder développé en milieu temporairement humide.
Hydromor (n. m.) : mor développé en milieu temporairement humide, mais néanmoins aéré (pas de taches d’hydromorphie) ; si l’anaérobiose augmente, l’hydromor se transforme en tourbe acide.
Hydromorphe (adj.) : se dit d’un sol ou d’un horizon dans lequel un engorgement (temporaire ou permanent) laisse des traces dues, notamment, aux oxydes de fer.
Hydromorphie (n. f.) : phénomène affectant certains sols, lié à la présence d’eau dans le profil et se traduisant par une réduction plus ou moins importante des oxydes de fer dans les horizons profonds (généralement d’accumulation) ; si la nappe aquifère est permanente, on aboutit à un gley, si la nappe est temporaire (on dit aussi « battante »), on a un pseudogley (ou horizon marmorisé).
Hydrophyte (n. m. ou n. f.) : plante vivant entièrement ou en grande partie immergée dans l’eau (= plante aquatique) ; ex. potamots (Potamogeton sp.), lentilles d’eau (Lemna sp.).
Hydrothérophyte (n. f.) : plante aquatique annuelle, libre ou enracinée au fond de l’eau, passant la mauvaise saison (soit l’hiver à cause du froid, soit l’été à cause de l’assèchement du milieu, ou éventuellement les deux successivement) sous forme de graines ou d’hibernacles ; ex. lentilles d’eau (Lemna sp.), callitriches (Callitriche sp.).
Hygrocline (adj.) : se dit d’une espèce ou, par extension, d’une communauté végétale recherchant des substrats légèrement humides, avec assèchement estival possible. Sur un gradient d’humidité, entre mésophile et mésohygrophile.
Hygrométrie (n. f.) : caractérise l’humidité relative de l’air ou du sol.
Hygrophile (adj.) : se dit d’une espèce ou, par extension, d’une communauté végétale ayant besoin de quantités d’eau importantes tout au long de son développement ; ex : Lysimaque commune (Lysimachia vulgaris). Sur un gradient d’humidité, entre mésohygrophile et aquatique.
Hygrosère (n. f.) : série de végétations développées sur substrats humides (pannes d’eau douce).
Hyperacidiphile (adj.) : se dit d’une espèce ou d’une association qui aime les sols très acides, indicatrice de cette acidité prononcée.
Hypereutrophe (adj.) : désigne un milieu très riche en éléments minéraux nutritifs.
Hypereutrophile (adj.) : se dit d’une espèce ou d’une association qui se développe sur des sols ou dans des eaux hypereutrophes.
Hyperoligotrophe (adj.) : désigne un milieu très pauvre en éléments minéraux nutritifs.
Hyperoligotrophile (adj.) : se dit d’une espèce ou d’une association qui se développe sur des sols ou dans des eaux hyperoligotrophes.
Hypertrophe (adj.) : voir trophie des milieux aquatiques.
Hypertrophisation (n. f.) : seuil au-delà duquel les concentrations en éléments nutritifs deviennent excessives ; la diversité spécifique diminue alors et les espèces polluorésistantes deviennent dominantes.
Hypsométrie (n. f.) : Détermination de l’altitude d’un lieu.
Indifférent, e (adj.) : se dit d’un être vivant présentant des exigences écologiques extrêmement larges vis-à-vis d’un facteur du milieu. Par exemple, la Callune commune (Calluna vulgaris) est indifférente à l’humidité des sols puisqu’on la rencontre aussi bien dans les landes les plus sèches que dans les landes tourbeuses.
Indigène (adj.) : se dit d’une espèce habitant naturellement et depuis longtemps un territoire donné ; les plantes indigènes constituent le fond de la flore d’une région (= spontané ; ≠ planté, introduit, naturalisé, subspontané, adventice, accidentel).
Inféodé, e (adj.) : qualifie un taxon ou un syntaxon strictement lié à telle ou telle condition de milieu.
Inflorescence (n. f.) : ensemble de fleurs, d’axes (pédoncules et pédicelles) et de bractées.
Infrahalin, e (adj.) : qualifie une eau ou un substrat non salé.
Infraspécifique (adj.) : se dit d’un taxon d’un rang inférieur à celui de l’espèce (sous-espèce, variété, forme…).
Infratidal, e (adj.) : étage côtier continuellement immergé.
Intertidal, e (adj.) : étage compris entre les limites extrêmes du balancement des marées.
Introduit, e (adj.) : se dit d’une espèce étrangère à un territoire donné mais qui s’y implante de façon plus ou moins stable grâce aux activités humaines, directement ou indirectement, volontairement ou involontairement (≠ indigène, spontané).
Introgression (n. f.) : acquisition progressive, par une population, de caractères génétiques d’une population appartenant à un taxon voisin, résultant de croisements naturels répétés.
Invasif, ive (adj.) : voire espèce exotique envahissante.
Isoterme (n. f.) : courbe qui relie les points présentant la même température moyenne.
Jachère (n. f.) : état d’une terre labourable qu’on laisse temporairement reposer en ne lui faisant pas porter de récolte.
Jetée (n. f.) : ouvrage qui s’avance en mer pour protéger un port de la violence des lames d’eaux ou de son obstruction par les matériaux apportés par la dérive littorale.
Jonciforme (adj.) : se dit d’un organe allongé, cylindrique, effilé, raide, ressemblant à une feuille de jonc ; ex. feuilles enroulées de certaines graminées (Poacées), tige et feuilles du Choin noirâtre (Schoenus nigricans).
Jusant (n. m.) : courant de marée descendante.
Lagune (n. f.) : étendue d’eau saumâtre, peu profonde, séparée de la mer par un cordon littoral. La communication avec la mer est possible via une passe (lagune ouverte) ou est inexistante (lagune fermée). Il existe des cas intermédiaires, avec des lagunes semi-fermées, quand les apports de la dérive littorale jouent dans le sens d’un colmatage.
Laisse de mer (loc. f.) : ensemble des dépôts linéaires organiques (algues, herbes marines ou littorales, bois, coquilles) laissés par la mer en haut des plages et des marais maritimes. Elles sont colonisées par des végétations pionnières halonitrophiles. Elles constituent l’amorce de l’édification des dunes et protègent les dunes embryonnaires de l’érosion par les grandes marées.
Laisses (de mer) : ensemble de dépôts linéaires organiques (algues, débris végétaux et animaux), désormais trop souvent mêlés d’ordures, laissés par la mer sur le littoral, en haut des plages ou des estuaires.
Lande (n. f.) : formation végétale constituée essentiellement d’espèces ligneuses basses et sempervirentes, telles que bruyères (Erica sp.), Callune commune (Calluna vulgaris), genêts comme le Genêt d’Angleterre (Genista anglica) et ajoncs comme l’Ajonc d’Europe (Ulex europaeus), les espèces de ce dernier genre tendant toutefois à détruire la lande chaméphytique basse par leur extension. Dans le Nord-Ouest de la France et dans la plupart des cas, les landes ont une origine plus ou moins anthropique (surexploitation forestière, dégradation des sols, incendies, etc.).
Layon (forestier) (n. m.) : chemin forestier secondaire.
Lessivé, e (adj.) : se dit d’un sol ou d’un horizon dont l’argile à l’état dispersé - et donc les éléments minéraux et le fer qui lui sont associés - ont été entraînés par l’eau en profondeur ou vers le bas (dans une pente).
Liane (n. f.) : plante vivace ligneuse, à longue tige flexueuse, ne pouvant s’élever qu’à l’aide d’un support, généralement arbre ou arbuste.
Lianeux, se (adj.) : qualifie le port d’une plante en forme de liane.
Ligneux, ligneuse (adj.) : formé de bois ou ayant la consistance du bois (ex. arbres, arbrisseaux, lianes) (≠ herbacé).
Limbe (n. m.) : partie plane et élargie d’une feuille ou d’une pièce du périanthe.
Limon (n. m.) : constituant granulaire du sol, d’origine minérale variée, dont la taille est comprise entre celle du sable et de l’argile (de quelques microns à quelques dizaines de microns).
Lisière forestière (loc. f.) : limite entre la forêt et une autre formation végétale, ordinairement plus basse, composée d’espèces dominantes différentes ; la lisière est souvent le refuge des espèces végétales sylvatiques les moins sciaphiles. (Voir manteau, ourlet).
Lithologie (n. f.) : discipline qui étudie la description et la classification des roches, ainsi que leur formation (= pétrologie).
Lithosols (n. m. pl.) : sols très peu différenciés et très peu épais (moins de 10 cm), reposant sur une roche cohérente et dure (granite, calcaire, schiste…) (Messant et al., 2019).
Lithosphère (n. f.) : enveloppe solide de la surface de la Terre, qui comprend la croûte terrestre et une partie du manteau supérieur.
Lœss (n. m.) : limon calcaire, très fin, d’origine éolienne.
Luvisols (n. m. pl.) : sols évolués, épais (plus de 50 cm), caractérisés par d’importants processus de lessivage vertical (entraînement en profondeur) d’argile et de fer essentiellement, avec une accumulation en profondeur des particules déplacées. Ce mécanisme entraîne une différenciation nette entre les horizons supérieurs et les horizons profonds (Messant et al., 2019).
Macroclimat (n. m.) : climat régional d’un territoire donné, en relation avec sa position latitudinale, les tracés continentaux, les grands reliefs.
Macro-déchets (n. m. p.) : déchets d’origine anthropique (plastiques, verres, filets, etc.) flottant sur les océans et déposés sur les plages lors des hautes mers. Leur origine peut être continentale, littorale ou maritime.
Macrophyte (n. m.) : plante aquatique macroscopique (phanérogame, cryptogame vasculaire, bryophyte).
Macrotidal, e (adj.) : qualifie un milieu subissant des amplitudes de marée importantes (plus de 4 à 5 m).
Magnocariçaie (n. f.) : végétation de milieux humides, dominé par de grandes espèces du genre Carex, ou laîches.
Maille (n. f.) : unité géométrique normalisée utilisée comme unité d'échantillonnage dans un inventaire et/ou comme mode de restitution synthétique de données de distribution. À l'échelle française, le maillage standard est la maille de 10 km de côté Lambert 93 (INPN).
Manteau (n. m.) : végétation essentiellement arbustive, de forme linéaire, située en lisière de forêt.
Marais maritime (loc. m.) : zone humide littorale affectée par les marées et qui se développe dans les zones abritées (baies, anses, estuaires, portions d’estrans sablo-vaseux abrités de bancs sableux ou coquilliers, etc.) favorisant une sédimentation sous forme de particules fines (limons, argiles). On distingue la slikke (vase nue submergée quotidiennement par les marées) et le schorre (pré salé plus sporadiquement submergé).
Marée (n. f.) : variations quotidiennes du niveau de la mer dues principalement aux forces d’attraction combinées de la lune et du soleil. Les marées sont modifiées près du littoral par la topographie des fonds marins et le tracé des côtes. On distingue :
- les marées de vive(s) eau(x) où les coefficients de marée (coefficient > 80) et le marnage sont les plus élevés ; elles ont lieu deux fois par mois, au moment de la pleine lune et de la nouvelle lune, avec leur optimum aux marées d’équinoxe (coefficient pouvant atteindre 120) qui elles, adviennent deux fois par an ;
- les marées de morte(s) eau(x) qui présentent les plus faibles marnages et de petits coefficients (coefficient < 60), lors du premier et du dernier quartier de lune.
Marée dynamique (n. f.) : mouvement alternatif des masses d’eaux dans un estuaire. Les eaux marines refoulent les eaux douces vers l’amont pendant le flot.
Marigot (n. m.) : terme impropre utilisé par certains auteurs en région Hauts-de-France pour désigner les chenaux sinueux, naturels ou artificiels, qui parsèment les prés salés et qui alimentent en eau de mer le fond des estuaires (voir aussi filandre). Nous avons abandonné ce terme pour ne plus parler que de chenaux de marée naturels ou de fossés.
Marnage (n. m.) : variation de la hauteur d’un plan d’eau, ou de la mer sous l’effet des marées sur le littoral. Marnant, ante (adj.) : soumis(e) à un marnage important.
Marne (n. f.) : roche sédimentaire constituée d’un mélange d’argile et de 35 à 65 % de carbonate de calcium.
Marnicole (adj.) : se dit d’une espèce ou d’une végétation qui se développe sur des terrains marneux.
Méandre (n. m.) : sinuosité prononcée du tracé d’un cours d’eau, issue de l’érosion des berges par un courant suffisant.
Médio-européen, ne (adj.) : qualifie un taxon ou un syntaxon dont l’aire de répartition est centrée sur la partie médiane du continent européen.
Méditerranéen, ne (adj.) : qualifie un taxon ou un syntaxon, dont l’aire de répartition est centrée sur le bassin méditerranéen. On peut rencontrer des nuances telles que ouest-méditerranéenne, est-méditerranéenne.
Méditerranéo-atlantique ou (méditerranéen-atlantique) (adj.) : plante ou végétation méditerranéenne remontant vers le nord à la faveur des régions maritimes européennes au climat hivernal très adouci et grâce aussi à la présence de falaises, de rochers ou de dunes pouvant être secs et très chauds en été ; ex. Jonc maritime (Juncus maritimus), Liseron des dunes (Convolvulus soldanella), Renoncule à feuilles d’ophioglosse (Ranunculus ophioglossifolius).
Mégaphorbiaie (n. f.) : formation végétale de hautes herbes (surtout des Dicotylédones à larges feuilles), se développant sur des sols humides et riches en éléments nutritifs.
Méridional, e (adj.) : qui est relatif au sud, qui se situe au sud.
Méso-acidiphile (adj.) : se dit d’une espèce ou d’une communauté végétale qui aime les sols moyennement acides, indicatrice d’une acidité moyenne ; ex. Fougère-aigle (Pteridium aquilinum), Chèvrefeuille des bois (Lonicera periclymenum).
Mésoclimat : climat local, ou climat stationnel influencé par la topographie locale ou des particularités géographiques de grande taille (mégalopole, lac, massif forestier…).
Méso-eutrophe (adj.) : se dit d’un milieu moyennement riche en éléments nutritifs.
Méso-eutrophile (adj.) : qualifie une plante ou une végétation qui aime les sols ou les eaux moyennement eutrophes.
Mésohalin, e (adj.) : caractérise une teneur moyenne en sels.
Mésohydrique (adj.) : se dit d’une espèce ou, par extension, d’une communauté végétale ayant des exigences moyennes vis-à-vis de l’humidité du sol, lequel doit être ni trop sec ni trop humide. Sur un gradient d’humidité, entre mésoxérophile et hygrocline (syn. mésophile).
Mésohygrophile (adj.) : se dit d’une espèce ou, par extension, d’une communauté végétale recherchant des substrats humides en permanence. Sur un gradient d’humidité, entre hygrocline et hygrophile.
Mésolittoral, e (adj.) : étage littoral alternativement couvert et découvert par la mer (voir aussi estran).
Mésologie (n. f.) : partie de l’écologie qui étudie les caractères du milieu physique au contact duquel vivent les organismes, en fonction des exigences de ceux-ci.
Mésologique (adj.) : qui se rapporte à la mésologie.
Méso-oligotrophe (adj.) : désigne un milieu moyennement pauvre en éléments minéraux nutritifs.
Méso-oligotrophile (adj.) : se dit d’une espèce ou d’une association qui se développe sur des sols ou dans des eaux méso-oligotrophes.
Mésosère (n. f.) : série de végétations développées sur substrat mésophile, entre l’hygrosère et la xérosère.
Mésotherme (adj.) : qualifie un organisme dont l’optimum thermique est moyen.
Mésotrophe (adj.) : se dit d’un milieu moyennement riche en éléments nutritifs, neutre à modérément acide, et permettant une assez bonne activité biologique (≠ oligotrophe) (voir aussi trophie des milieux aquatiques).
Mésotrophile (adj.) : qualifie une plante ou une végétation qui recherche des sols ou des eaux mésotrophes.
Mésoxérophile (adj.) : se dit d’une espèce ou d’une association tolérant, ou même recherchant, les milieux moyennement secs à secs mais résistant peu à une sécheresse extrême ; ex. Vipérine (Echium vulgare), Laîche des sables (Carex arenaria).
Mésozoïque (n. m.) : ère géologique anciennement nommée ère secondaire, située entre le Paléozoïque et le Cénozoïque. Elle s’étend de -251 à -65,5 millions d’années.
Messicole (adj.) : se dit d’une espèce, généralement annuelle, vivant en mauvaise herbe dans les champs de céréales.
Microclimat : climat stationnel, régnant à l’échelle d’une station, d’un biotope, influencé par la microtopographie, la structuration de la végétation. Le microclimat peut permettre la présence d’espèces ou de communautés végétales inattendues, à l’échelle d’une région.
Micro-falaise (n. f.) : petit escarpement dégagé par l’érosion marine aux dépens d’une banquette en haut de plage ou situé entre la slikke et le schorre au sein d’un estuaire.
Microfaune (n. f.) : ensemble des individus de la faune d’une biocénose caractérisés par leur petite taille, en général inférieure à un millimètre.
Microphorbiaie (n. f.) : formation végétale composée essentiellement de petits hémicryptophytes non graminoïdes, à feuilles plus ou moins rondes.
Microtaxon (n. m.) : unité systématique inférieure à l’espèce (sous- espèce, variété, forme).
Moder (n. m.) : type d’humus caractérisé par une acidité moyenne (pH : 4,5 à 5), une richesse chimique assez faible et une minéralisation moyenne.
Mollière (n. f.) : terme picard équivalent de schorre.
Monospécifique (adj.) : se dit d’une végétation ne comportant qu’une seule espèce.
Montagnard, e (adj.) : qualifie l’étage inférieur de la végétation dans les zones montagneuses.
Mor (n. m.) : type d’humus caractérisé par une acidité élevée, une grande pauvreté chimique, une minéralisation très lente et une activité biologique faible.
Morphogénèse (n. f.) : en géomorphologie, qualifie l’ensemble des processus à l’origine de la formation des reliefs.
Morphologie littorale (n. f.) : description et explication des formes de relief rencontrées sur les côtes.
Morphose (n. f.) : morphologie particulière, non héréditaire, d’un végétal, sous l’effet de facteurs écologiques plus ou moins contraignants (anémomorphose, hydromorphose…).
Mosaïque (de végétations, de sols) (n. f.) : ensemble de communautés végétales, de peuplements ou de sols différents, coexistant en un lieu donné sous forme d’éléments de très faible surface étroitement imbriqués les uns avec les autres.
Mull (n. m.) : type d’humus caractérisé par une réaction proche de la neutralité, une bonne richesse chimique, une minéralisation rapide et une intense activité biologique.
Muscinal, e (adj.) : qui a trait aux mousses. Qualifie la plus basse strate d’une phytocénose, surtout forestière, dominée par les mousses.
Musoir (n. m.) : terme picard désignant la rive de la partie aval d’un estuaire situé à l’aval-dérive, c’est-à-dire à l’opposé d’un poulier, et érodé par les eaux fluviales et les marées. Pour les estuaires de la Manche, le musoir est situé sur la rive nord de l’estuaire. (≠ poulier).
Mycorhize (n. f.) : association symbiotique entre les filaments végétatifs (= mycélium) d’un champignon du sol et les racines d’une plante supérieure ; pratiquement toutes les plantes ligneuses sont mycorhizées ainsi que la plupart des herbes vivaces.
Nanophanérophyte (n. m. ou n. f.) : phanérophyte haute de moins de 2 m ; ex. Lyciet de Barbarie (Lycium barbarum), Chèvrefeuille camérisier (Lonicera xylosteum).
Naturalisé, e (adj.) : se dit d’une plante étrangère à un territoire donné mais qui a trouvé des conditions favorables à son développement, qui se reproduit normalement et qui s’intègre à la végétation comme une espèce indigène (≠ spontané, indigène).
Néoluvisols (n. m. pl.) : sols proche d’un luvisol, mais dont les processus de lessivage vertical sont moins marqués (Messant et al., 2019).
Néophyte (n. m. ou n. f.) : espèce non-indigène, introduite sur le territoire considéré après 1500 après J.-C.
Neutre (adj.) : qualifie un milieu dont le pH est proche de la neutralité (pH = 7) (≠ acide, basique).
Neutro-acidicline (adj.) : se dit d’une espèce ou d’une communauté végétale qui se développe sur des sols neutres à légèrement acides.
Neutro-acidicline (adj.) : se dit d’une espèce ou d’une communauté végétale qui se développe sur des sols neutres à légèrement acides ; ex. Alliaire (Alliaria petiolata), Armoise commune (Artemisia vulgaris), Lamier blanc (Lamium album).
Neutrocalcicole (adj.) : se dit d’une espèce ou d’une communauté végétale qui se développe sur des sols neutres à calcaires ou au moins riches en calcium.
Neutrocline (adj.) : se dit d’une plante ou d’une végétation qui préfère légèrement les milieux (les sols, les eaux) présentant un pH neutre ou proche de la neutralité ; ex. Brachypode des bois (Brachypodium sylvaticum), le Troène commun (Ligustrum vulgare) (≠ acidicline, basicline).
Neutrophile (adj.) : se dit d’une plante ou d’une végétation qui affectionne particulièrement les terrains présentant un pH neutre ou proche de la neutralité ou des sols riches en bases ; le pH dépendra de la nature de la roche-mère, de celle de la litière et de l’activité biologique de l’humus ; ex. Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea subsp. sanguinea), Cirse maraîcher (Cirsium oleraceum).
Nez (n. m.) : synonyme vieilli de cap, ce sens lui étant resté dans quelques noms propres, comme les caps Blanc-Nez et Gris-Nez en région Hauts-de-France.
Nitrate (n. m.) : sel de l’acide nitrique. La formule chimique de l’ion nitrate est NO3−.
Nitrification (n. f.) : transformation, par oxydation, de l’azote ammoniacal du sol et des eaux en azote nitrique par des bactéries autotrophes appartenant à la famille des Nitrobacteraceae (et plusieurs bactéries hétérotrophes).
Nitrocline (adj.) : se dit d’une plante ou d’une végétation qui préfère légèrement les milieux enrichis en azote ; ex. Cirse des champs (Cirsium arvense), Bryone dioïque (Bryonia cretica subsp. dioica).
Nitrophile (adj.) : se dit d’une plante ou d’une végétation qui préfère nettement les milieux aux sols enrichis en nitrates ou en ammonium ; ceux-ci proviennent le plus souvent de la décomposition d’apports organiques liés aux activités humaines (voisinage des habitations, terrains vagues, dépotoirs, reposoirs à bestiaux, etc.) ; ex. grande Ortie (Urtica dioica), Liseron des haies (Convolvulus sepium), le Brome stérile (Anisantha sterilis) (≈ nitratophile).
Niveau marin ou niveau de la mer et des océans (n. m.) : niveau de référence à partir duquel se mesurent les altitudes continentales et les profondeurs marines.
Nomenclature (n. f.) : instance de classification faisant autorité et servant de référence à une discipline donnée.
Oligohalin,e (adj.) : caractéristique d’une faible salinité.
Oligotrophe (adj.) : désigne un milieu pauvre en éléments minéraux nutritifs (voir aussi trophie des milieux aquatiques).
Oligotrophile (adj.) : se dit d’une espèce ou d’une association qui se développe sur des sols ou dans des eaux oligotrophes.
Ombrophile (adj.) : se dit d’une espèce ou d’une association nécessitant de fortes précipitations, régulièrement réparties au cours du cycle annuel, pour se développer.
Ordre (n. m.) : unité de la classification phytosociologique regroupant deux ou plusieurs alliances apparentées.
Organique (adj.) : qui provient de tissus vivants ou de transformations subies par les produits extraits d’organismes vivants.
Ourlet (n. m.) : végétation herbacée ou sous-frutescente se développant en lisière des forêts et des haies ou dans les petites clairières à l’intérieur d’une forêt. Certains ourlets peuvent aussi se développer sous forme spatiale dans les pelouses dunaires ou calcicoles, en lien avec la colonisation du milieu par certaines espèces rhizomateuses comme la Calamagrostide commune (Calamagrostis epigejos subsp. epigejos), le Brachypode rupestre (Brachypodium rupestre subsp. rupestre) qui peuvent les faire basculer vers des prairies semi-rudérales.
Ourlification (n. f.) : processus d’évolution d’une pelouse ou d’une prairie vers un ourlet.
Paléozoïque (n. m.) : ère géologique autrefois appelée ère primaire, située entre le Précambrien et le Mésozoïque. Elle s’étend de -542 à -251 millions d’années.
Panne (n. f.) : terme d’origine flamande désignant les dépressions naturelles inondables creusées dans les dunes par déflation éolienne atteignant le toit de la nappe phréatique superficielle des sables. Les pannes herbacées abritent une très grande diversité d’espèces et de communautés végétales ou animales.
Parasite (adj. ou n. m.) : se dit d’une plante totalement dépourvue de chlorophylle et ne devant sa subsistance qu’à des prélèvements de matière organique opérés sur d’autres êtres vivants ; ex. orobanches (Orobanche sp.), cuscutes (Cuscuta sp.), éventuellement par l’intermédiaire de champignons.
Para-tourbeux, se (adj.) : terme caractérisant un sol très riche en matière organique sans présenter les caractéristiques d’un véritable sol tourbeux.
Parvocariçaie (n. f.) : peuplement de petits Carex des lieux humides, notamment en bas-marais.
Paucispécifique (adj.) : se dit d’une végétation ne comportant que très peu d’espèces.
Pédogénèse (n. f.) : somme des processus à l’origine de la formation et de l’évolution d’un sol.
Pédologie (n. f.) : science qui étudie les sols, leurs caractéristiques physiques et chimiques, leur formation (voir pédogénèse) et leur évolution.
Pélosols (n. m. pl.) : sols soumis à un excès d’eau, caractérisés par une forte teneur en argile (supérieure à 40 %), qui entraîne l’apparition de larges fentes de retrait en été, qui se referment en hiver quand le sol est humide (Messant et al., 2019).
Pelouse (n. f.) : formation végétale de faible biomasse, constituée de végétaux de petite taille.
Perchis (n. m.) : en futaie régulière, stade consécutif à celui du gaulis. Peuplement formé de tiges rigides, tendant à s’individualiser, avec un élagage naturel intense.
Pergélisol (n. m.) : désigne un sol constamment gelé ou au minimum pendant deux années consécutives.
Permasérie (n. f.) : série de végétation permanente, dont la dynamique évolutive est bloquée par un ou des facteurs écologiques contraignants (salinité des sols, embruns, climat extrême, etc.).
Pétrographie (n. f.) : discipline qui étudie la description et la classification des roches (≈ pétrologie, lithologie).
Peuplement (n. m.) : ensemble d’individus appartenant à des espèces différentes.
Phanérophyte (n. m. ou n. f.) : type biologique de plantes ligneuses telles que les arbres, les arbrisseaux et les lianes, qui passent l’hiver avec des bourgeons vivants situés à plus de 50 cm au-dessus du sol ; ex. chênes (Quercus sp.), Sureau noir (Sambucus nigra), Saule cendré (Salix cinerea).
Phase (dynamique) (n. f.) : en phytosociologie, étape de l’évolution interne d’une communauté végétale. On parle de phases pionnière, mature et sénescente.
Phénologie (n. f.) : étude des répercussions du temps et du climat sur les stades de développement de la vie animale ou végétale.
Photophile (adj.) : qui recherche la lumière, mais non obligatoirement l’éclairement solaire direct.
Phréatophyte (n. m. ou n. f.) : macrophyte aquatique dont la présence, souvent localisée, atteste généralement de l’existence d’apports d’eaux de nappes phréatiques.
Phytocénose (n. f.) : ensemble(s) d’espèces végétales différentes regroupée(s) en une ou plusieurs communauté(s) végétale(s) qui présente(nt) chacune une homogénéité physionomique et qui colonise(nt) un milieu commun ; ex. phytocénose forestière regroupant une communauté bryophytique saxicole sur rocher, une communauté forestière climacique stratifiée et une communauté d’ourlet en lisière interne.
Phytogéographie (n. f.) : géographie botanique, partie de la biogéographie qui étudie la distribution des plantes sur le globe terrestre. La phytogéographie peut être considérée comme synonyme de la biogéographie car les entités biogéographiques sont définies majoritairement à partir de la répartition des végétaux, qui sont de bons indicateurs des caractéristiques édaphiques et climatiques.
Phytosociologie (n. f.) : science ayant pour objet l’étude synthétique des communautés de végétaux spontanés, afin de les définir et de les classer selon des critères floristiques et statistiques, de caractériser leur structure et leur organisation, leur origine, leur genèse, leur déterminisme écologique et leur évolution ainsi que leurs habitats.
Pineraie ou pinède (n. f.) : formation végétale forestière dominée par des pins.
Pionnier, ière (adj.) : se dit d’une espèce ou d’une communauté végétale intervenant en premier dans la conquête (ou la reconquête) d’un milieu. Sur les substrats nus, les pionnières représentent les stades initiaux des séries dynamiques de végétations ; ex. les renouées (Polygonum sp.) annuelles et hygrophiles sont souvent pionnières sur les grèves des mares et des étangs eutrophes. Les « mauvaises herbes » des jardins et autres cultures sont aussi des pionnières. Les bouleaux et les saules, en envahissant les coupes, les landes ou encore les bas-marais, se comportent en pionnières forestières.
Plage (n. f.) : forme d’accumulation littorale constituée de sédiments meubles de taille variable, allant des sables (0,05-2 mm) aux graviers (2-20 mm), voire aux galets (2-20 cm). La formation d’une plage est liée à un budget sédimentaire positif d’une cellule hydrosédimentaire.
Plage [ou estran (n. m.)] macrotidale (loc. f.) : plage ou estran affecté par un marnage de 4-5 m à 10 m en vive eau.
Plage verte (loc. f.) : caractérise les estrans sablo-vaseux colonisés directement par des végétations pionnières riches en salicornes, comme c’est le cas notamment sur le littoral flamand du Pas-de- Calais entre Marck et Oye-Plage.
Planitiaire (adj.) : se dit d’une espèce ou d’une communauté végétale ne se rencontrant que dans les régions de basse altitude.
Planosols (n. m. pl.) : sols soumis à un excès d’eau, caractérisés par des horizons supérieurs perméables et des horizons profonds très peu ou pas perméables du fait d’une teneur élevée en argile (Messant et al., 2019).
Platier (n. m.) : estran rocheux ou haut-fond sous-marin horizontal parfois visible à marée basse.
Pleurocarpe (mousse) (loc. f.) : mousse à tige principale couchée à la base, parfois redressée ensuite, et à rameaux divergents ; plantes souvent stériles ou à capsule latérale.
Pleustophyte (n. m. ou n. f.) : hydrophyte nageant dont l’appareil végétatif est immergé ou dont une partie de l’appareil végétatif est émergé.
Podzolisation (n. f.) : mécanisme de transformation d’un sol en podzosol, par destruction chimique des minéraux argileux des horizons supérieurs du sol sous l’action des acides fulviques libérés par le mor sus-jacent, celle-ci étant accompagnée d’une migration importante de fer, d’alumine et de sesquioxydes sous forme de complexes organiques. Les conditions pour la podzolisation sont : climat humide et froid, roche perméable et milieu fortement acide. La podzolisation entraîne la formation de sols podzoliques, voire de podzosols au stade ultime de la dégradation.
Podzosols (n. m. pl.) : sols évolués caractérisés par une migration de constituants organo-métalliques (fer et/ou aluminium), puis une accumulation de ces particules dans un horizon sous-jacent. Cela entraîne des horizons très différenciés les uns des autres, avec une couche blanchie/décolorée surmontant un horizon noir et/ou orangé (Messant et al., 2019).
Pointe (n. f.) : terre qui s’avance en mer en se rétrécissant (pointe de Saint-Quentin, pointe de Routhiauville, etc.).
Polder (n. m.) : mot néerlandais désignant des terrains gagnés sur la mer par endiguement (mise en cultures de marais maritimes, l’évacuation de l’eau s’opérant par gravité à travers des écluses) ou par assèchement (surfaces occupées par la mer asséchées grâce à des moulins, dès le XVe siècle, puis mises en valeur).
Poldérien, ne (adj.) : relatif aux polders.
Poldérisation (n. f.) : conquête de terres sur la mer par endiguement, remblaiement et assèchement. À noter cependant qu’il peut exister des phénomènes de poldérisation naturelle à partir des plages vertes végétalisées, comme sur les estrans de Flandre maritime.
Polyhalin (adj.) : caractérise une salinité assez élevée, sans toutefois égaler celle de l’eau de mer.
Polyploïdie (n. f.) : état d’une cellule, d’un tissu ou d’un organisme possédant plus de deux génomes de base, ceux-ci pouvant être homologues ou non.
Population (n. f.) : ensemble d’individus appartenant à une même espèce et échangeant des gènes.
Poulier (n. m. d’origine picarde) : flèche littorale libre formée par l’action des courants, qui l’engraissent par l’apport de sédiments. Le poulier se forme en bordure d’une baie ou d’un estuaire qu’il tend à fermer. Son extrémité est recourbée en forme de crochet sous l’action des courants marins. L’établissement du poulier se fait en théorie d’un seul côté de la baie. Cependant, dans plusieurs des estuaires picards, des contre-pouliers se sont développés en rive nord, vers l’intérieur de l’estuaire (Bec du Perroquet en baie d’Authie, Ply de Camiers en baie de Canche, etc.). Par opposition, la rive opposée, le musoir, est surcreusé par ces mêmes courants et l’action des vagues. Pour les estuaires de la Manche, le poulier est situé sur la rive sud de l’estuaire. Il existe des pouliers sableux et des pouliers de galets.
Pourrière (n. f. d’origine picarde) : langue sableuse progressant à l’arrière d’une dune littorale où l’érosion éolienne est forte. Elle est alimentée par le sable enlevé sur la dune ou dans les siffle-vent.
PPRL (n. m.) : plan de prévention des risques littoraux, instauré par la loi dite « loi Barnier » en 1995. Ils constituent un instrument légal de prévention et de protection visant à maîtriser l’occupation du sol dans les secteurs à risques.
Prairial, e, riaux (adj.) : se dit d’une plante participant à une prairie ou d’une végétation formant une prairie ; ex. Crételle (Cynosurus cristatus), Grande marguerite (Leucanthemum ircutianum subsp. ircutianum).
Prairie (n. f.) : formation végétale exclusivement herbacée, fermée, dense, haute, dominée par les graminées (Poacées).
Pré salé ou pré-salé (n. m.) : formation végétale halophile à subhalophile composée majoritairement d’espèces vivaces, relativement dense et se développant au niveau du schorre. Pour les géographes, ce terme de pré-salé ne correspondrait qu’à la partie ancienne du schorre qui n’est plus inondée qu’à l’occasion de tempêtes exceptionnelles.
Préalpin, e (adj.) : qualifie un taxon dont l’aire principale de distribution est située dans la zone de forêts montagnardes de conifères et de feuillus des hautes montagnes d’Europe ; ex. Pâturin de Chaix (Poa chaixii).
Pré-bois (loc. m.) : formation végétale constituée d’une mosaïque d’éléments forestiers, prairiaux, d’ourlets et de manteaux pré-forestiers.
Profil de plage (loc. m.) : de forme plus ou moins concave, il dépend de la granulométrie des matériaux et des caractéristiques des vagues qui y déferlent. Le profil d’une plage varie constamment pour s’adapter aux conditions hydrodynamiques changeantes.
Progradation (n. f.) : avancée de la terre sur la mer dans un compartiment littoral disposant d’un budget sédimentaire positif.
Promontoire (n. m.) : pointe de terre élevée s’avançant dans la mer.
Propagule (n. f.) : organe de propagation végétative.
Psammophile (adj.) : se dit d’une plante ou d’une végétation préférant nettement les sols sableux ; ex. Laîche des sables (Carex arenaria), Oyat (Ammophila arenaria).
Psychrophile (adj.) : se dit d’une plante préférant les climats (ou microclimats) froids et capable de vivre à basse température.
Ptéridophytes (n. f.) : embranchement du règne végétal qui regroupe les fougères, les prêles, les lycopodes, les sélaginelles et les isoètes, ainsi que les Psilotinées et les Psilophytinées.
Radicant, ante (adj.) : se dit d’une tige courbée vers le sol et susceptible de s’y enraciner en produisant des racines adventives ; ex. Mouron délicat (Lysimachia tenella), Lysimaque nummulaire (Lysimachia nummularia), Agrostide stolonifère (Agrostis stolonifera).
Recépage (n. m.) : intervention consistant à couper un arbre le plus près possible du sol ou du niveau d’eau pour que celui-ci développe plusieurs troncs à partir de la souche.
Recul stratégique (n. m.) : recul programmé des installations littorales afin de conserver un espace suffisant pour s’adapter à l’érosion côtière.
Rédoxisols (n. m. pl.) : sols saisonnièrement engorgés en eau, ce qui se traduit par une hydromorphie (coloration bariolée du sol) (Messant et al., 2019).
Réductisols (n. m. pl.) : sols saturés en permanence ou quasi-permanence par l’eau à moins de 50 cm de profondeur, qui leur donne une teinte majoritairement bleu-gris spécifique (Messant et al., 2019).
Reforestation (n. f.) : plantation d’arbres par l’homme dans le but de repeupler une surface restée déboisée, et de restaurer ainsi un écosystème de type forestier. Échelle spatiale supérieure à celle du reboisement.
Régénération artificielle (loc. f.) : renouvellement d’un peuplement par plantation (plus rarement par semis) après coupe rase et, si nécessaire, travail du sol.
Régénération naturelle (loc. f.) : renouvellement d’un peuplement (par coupe en bandes ou par coupes progressives) pour lequel on utilise les arbres en place comme semenciers. Cette méthode n’a de « naturelle » que le nom car elle est conditionnée par des interventions humaines. Il serait préférable de l’appeler « régénération assistée ».
Régime sylvicole (n. m.) : mode de gestion d’un peuplement forestier. On distingue classiquement régime de la futaie, régime du taillis, régime mixte combinant les deux traitements, notamment dans le taillis-sous-futaie.
Regosols (n. m. pl.) : sols très peu différenciés et très peu épais (moins de 10 cm), reposant sur une roche meuble ou peu dure (marnes, sables…) (Messant et al., 2019).
Régression marine (n. f.) : modification du trait de côte par recul relatif de la mer en raison d’un abaissement du niveau marin, lié à un refroidissement climatique global ou à un soulèvement continental.
Rejet (de souche) (loc. m.) : pousse qui se développe sur une souche au printemps suivant la coupe.
Relevé phytosociologique (loc. m.) : inventaire floristique complet, établi à l’intérieur d’une aire échantillon homogène et de surface définie selon le type de milieu, dont chaque taxon constitutif est affecté de coefficients quantitatifs et qualitatifs.
Relictuel, elle (adj.) : se dit d’une espèce ou d’une communauté végétale antérieurement plus répandue, ayant persisté grâce à l’existence très localisée de conditions stationnelles, notamment climatiques, favorables.
Rémanents (n. m. pl.) : résidus de bois laissés sur le sol après l’exécution d’une coupe.
Renclôture (n. f.) : espaces artificiellement soustraits aux inondations marines par des digues, ce qui permet d’annexer à la terre des parties de marais maritimes (voir polder).
Rendosols (n. m. pl.) : sols peu épais (moins de 35 cm d’épaisseur), formés sur une roche calcaire très fissurée et riche en carbonates de calcium. Ces sols ont un pH basique (Messant et al., 2019).
Résilience (n. f.) : capacité d’un écosystème, d’une communauté ou d’une espèce végétale à recouvrer son état initial ou sa population après avoir subi une perturbation l’ayant écarté de cet état. Dans le cas du littoral, cette résilience dépendra des espaces disponibles pour les processus côtiers. Elle sera ainsi plus faible en cas de budget sédimentaire déficitaire ou lorsque les aménagements humains limitent le recul naturel des falaises ou l’érosion des dunes.
Résurgence (n. f.) : eaux d’infiltration, rivière souterraine qui ressortent à la surface.
Reviviscent, e (adj.) : se dit d’un organe ou d’une plante apte à reprendre une croissance normale après une période de dessiccation relativement longue ; ex. Bryophytes comme la Tortule (Syntrichia ruralis var. ruraliformis).
Rhéophile : organisme vivant dans les eaux courantes.
Rhizomateux, euse (adj.) : se dit d’un végétal présentant un rhizome ; ex. Fougère-aigle (Pteridium aquilinum), Trèfle d’eau (Menyanthes trifoliata).
Rhizome (n. m.) : tige souterraine, plus ou moins allongée, simple ou ramifiée, horizontale ou oblique émettant des tiges aériennes (ou flottant dans l’eau) et des racines adventives.
Richesse floristique (loc. f.) : nombre d’espèces contenues dans une communauté végétale ou un territoire. Contrairement à la diversité floristique et à l’équitabilité, la richesse floristique ne tient pas compte de l’abondance respective des espèces.
Ripicole (adj.) : se dit d’espèces, de communautés ou de formations végétales localisées au bord des cours d’eau.
Ripisylve (n. f.) : forêt localisée sur les rives des cours d’eau (= forêt ripicole), influencée directement par la dynamique fluviale.
Rivage (n. m.) : bande de terre qui borde une mer.
Riverain, e (adj.) : espèce ou communauté végétale vivant sur les rives des cours d’eau.
Rivulaire (adj.) : espèce ou communauté végétale développée dans un ruisseau ou sur ses berges.
Roselière (n. f.) : végétation de hautes hélophytes, surtout des Monocotylédones, ordinairement dominé par de grandes graminées (Poacées) telles que le Phragmite commun (Phragmites australis ; le groupement peut alors être nommé phragmitaie), le Scirpe maritime (Bolboschoenus maritimus ; scirpaie) ou la Spartine anglaise (Spartina anglica ; spartinaie).
Rosette (n. f.) : groupe de feuilles étalées en cercle au ras du sol, au niveau du collet de la plante.
Rudéral, e, aux (adj.) : se dit d’une plante ou d’une végétation se développant ordinairement dans des sites aux sols perturbés, fortement transformés par des activités humaines non ordonnées, tels que décombres, terrains vagues, dépotoirs, friches, etc. Les rudérales sont généralement nitrophiles, comme la Grande ortie (Urtica dioica) ou le Sureau noir (Sambucus nigra), mais pas toujours tels le Chardon penché (Carduus nutans) ou le Cynoglosse officinale (Cynoglossum officinale).
Sabulicole (adj.) : qualifie une espèce ou une végétation qui affectionne les milieux sableux.
Saline (n. f.) : endroit de production du sel par lagunage et évaporation de l’eau salée, marine ou issue de sédiments continentaux.
Saprophyte, saprophytique (adj.) : se dit d’une plante dépourvue de chlorophylle et qui vit de la décomposition de l’humus par l’intermédiaire d’un champignon mycorhizien ; ex. Néottie nid- d’oiseau (Neottia nidus-avis).
Sarclé, e (adj.) : définit des cultures nécessitant un ou plusieurs opérations de sarclage au cours de leur cycle de développement. Les cultures sarclées (betteraves, maraîchères diverses…) sont souvent opposées aux moissons (céréales), dont le sol n’est pas remué, des semis à la récolte. Phytosociologiquement, les communautés de commensales diffèrent selon les modalités de culture.
Saulaie (n. f.) : bois de saules ou riche en saules, ordinairement sur sol humide (syn. saussaie).
Saumâtre (adj.) : caractérise des eaux ou un milieu moins salé que l’eau de mer. En fonction de la concentration décroissante en sels, on parlera de milieu polyhalin, mésohalin ou oligohalin.
Saxicole (adj.) : se dit d’une plante qui vit sur des rochers (le plus souvent dans les fissures), sur des talus plus ou moins rocailleux ou, par substitution, sur les vieux murs ; ex. Doradille noire (Asplenium adiantum-nigrum).
Schorre (n. m. d’origine flamande) : dans un estuaire ou tout autre lieu de la côte protégé des courants marins (marais maritime), niveau supérieur à la slikke recouvert seulement par les marées de vive eau [bas et moyen schorre à Atropis maritime (Puccinellia maritima), Aster maritime (Tripolium pannonicum subsp. tripolium), Obione faux- pourpier (Halimione portulacoides), etc.] ou, plus exceptionnellement encore, par les grandes marées d’équinoxe [haut schorre à Fétuque rouge littorale (Festuca rubra subsp. litoralis), Plantain maritime (Plantago maritima), etc.] (= pré-salé des géographes).
Sciaphile (adj.) : se dit d’une plante tolérant, ou même parfois recherchant, un ombrage important ; ex. Listère ovale (Neottia ovata), Véronique des montagnes (Veronica montana), Dryoptéris dilaté (Dryopteris dilatata) (≠ héliophile).
Sempervirent, e (adj.) : dont les feuilles vivent plusieurs années ; s’applique surtout aux plantes ligneuses ; ex. Houx (Ilex aquifolium) (≠ caducifolié).
Septentrional, e (adj.) : qui est relatif au nord, qui se situe au nord.
Série de végétation (loc. f.) : ensemble composé d’un climax ou stade climacique et des différentes végétations qui y conduisent ou en dérivent, celles-ci correspondant à des stades dynamiques.
Siffle-vent (n. m.) : couloir de déflation ouvert par le vent et traversant la dune bordière.
Siliceux, se (adj.) : qualifie les sols à forte teneur en silice (plus de 50 %). Ces sols sont en général acides.
Silicicole (adj.) : se dit d’une plante ou d’une végétation vivant exclusivement sur un substrat siliceux ou sur un sol à roche-mère siliceuse ; ex. Cotonnière naine (Logfia minima), Callune (Callune vulgaris), Jasione des montagnes (Jasione montana) (= calcifuge ; ≠ calcicole).
Slikke (n. f. d’origine néerlandaise ou « slijk » = boue) : dans un estuaire ou tout autre lieu de la côte protégé des courants marins (marais maritime), étendue de sédiments vaseux ou sablo-vaseux recouverte à chaque marée haute. On distingue la basse et la haute slikke ; la première est soumise à de violents courants de marée, elle présente des pentes ordinairement assez fortes dépourvues de végétation phanérogamique ; la seconde, située un peu au-dessus, à pentes douces, est le domaine des salicornes et des spartines (= vasière). Cette vasière submergée deux fois par jour est parcourue de chenaux de marée dont la largeur et la profondeur présentent une organisation hiérarchisée dans l’espace.
Social, e, aux (adj.) : se dit d’une espèce à fort pouvoir colonisateur, se rencontrant souvent en populations étendues ou denses.
Sommital, e (adj.) : qui se trouve au sommet d’un relief, d’une colline ou d’une crête.
Sous-arbustif, ive (adj.) : qualifie un végétal en forme de petit arbuste ou une végétation composée de tels éléments.
Sous-espèce (loc. f.) : subdivision de l’espèce.
Spontané, e (adj.) : se dit d’une plante qui croît à l’état sauvage, donc naturelle dans le territoire considéré (= indigène) (≠ planté, introduit, adventice, naturalisé).
Stade (dynamique) (n. m.) : en phytosociologie, étape dans la dynamique de recolonisation par la végétation, s’exprimant par un changement appréciable de la composition floristique et correspondant pour cette raison à un groupement végétal donné.
Station (n. f.) : étendue de terrain, de superficie variable, homogène dans ses conditions physiques et biologiques (mésoclimat, topographie, composition floristique et structure de la végétation spontanée).
Sténonaturalisé, e (adj.) : naturalisé dans des zones géographiques limitées ou dans des biotopes très particuliers.
Stolon (n. m.) : tige rampant à la surface du sol et susceptible de s’enraciner au niveau de certains nœuds ; ex. Potentille ansérine (Argentina anserina subsp. anserina), Fraisier (Fragaria vesca), Renoncule rampante (Ranunculus repens).
Stolonifère (adj.) : qui produit des stolons ; ex. Bugle rampante (Ajuga reptans), Violette odorante (Viola odorata).
Strate (n. f.) : en botanique, niveau d’étagement vertical d’un peuplement végétal.
Sub- (préfixe) : préfixe qui signifie sous, pas complètement, presque, moindre. À propos des aires de répartition des taxons et syntaxons, préfixe évoquant une distribution soit centrée sur un espace précis mais admettant de nombreuses et larges irradiations (ex. Submédioeuropéenne), soit présentant quelques lacunes importantes à l’intérieur d’une aire très large [ex. Subcosmopolite comme le Mouron rouge (Lysimachia arvensis), le Céleri sauvage (Apium graveolens var. graveolens), la Doradille noire (Asplenium adiantum-nigrum), les lentilles d’eau (Lemna sp.), etc.] (≈ préfixe eury-).
Subatlantique (adj.) : qualifie les territoires d’atlanticité atténuée, en Europe occidentale, ainsi que les espèces et les communautés végétales de ces territoires.
Subcosmopolite (adj.) : largement répandu à la surface du globe mais avec des lacunes.
Subhalophile (adj.) : se dit d’une plante ou d’une végétation presque halophile.
Subméditerranéen, ne (adj.) : se dit d’une espèce ou d’un syntaxon non strictement cantonné à la région méditerranéenne, et qui est susceptible de remonter loin vers le nord, à la faveur de stations bien exposées, sèches et chaudes, comme des coteaux calcaires ou crayeux par exemple.
Submersion marine (n. f.) : invasion et inondation par les eaux marines d’espaces proches de la mer et habituellement hors d’eau.
Submontagnard, e (adj.) : relatif à un climat, une communauté ou, une espèce végétale presque montagnard.
Subocéanique (adj.) : qualifie ce qui, région, flore, végétation, est relativement peu éloigné des océans, dont l’influence est cependant atténuée.
Subspontané, e (adj.) : se dit d’une espèce introduite qui se maintient, et éventuellement se reproduit, au voisinage de son lieu d’apparition mais ne s’étend pas et peut même disparaître au bout de quelques années, par exemple face à la concurrence des espèces indigènes ou à l’occasion de conditions climatiques un peu exceptionnelles.
Substrat (n. m.) : support sur lequel vit un organisme ou une communauté.
Succession végétale (loc. f.) : suite des communautés végétales qui se remplacent au cours du temps en un même lieu.
Suffrutescent, e (adj.) : se dit d’une espèce végétale qui présente les caractères physiologiques et morphologiques d’un sous- arbrisseau (Obione faux-pourpier notamment sur le littoral).
Sylvatique (adj.) : se dit d’une espèce ou d’une association vivant habituellement dans les bois ou les forêts. Les sylvatiques sont généralement sciaphiles ou photophiles mais elles peuvent aussi être héliophiles lorsqu’elles sont vernales. Beaucoup de sylvatiques peuvent trouver refuge dans les haies ; ex. Jacinthe des bois (Hyacinthoides non-scripta), Lamier jaune (Lamium galeobdolon), Anémone des bois (Anemone nemorosa), etc.
Sylvicole (adj.) : se dit d’une essence utilisée en sylviculture ; ex. Érable sycomore (Acer pseudoplatanus). Ou adjectif se rapportant à ce qui est forestier.
Symbiose (n. f.) : association à bénéfices réciproques, surtout dans le domaine nutritionnel, de deux (voire trois) êtres de natures différentes (ex. nodosités, mycorhizes, lichens).
Symbiotique (adj.) : qui vit en symbiose (exemple de l’importance des champignons symbiotiques dans la vie des orchidées).
Synclinal (n. m.) : pli présentant une convexité vers le bas et dont le centre est occupé par les couches géologiques les plus récentes.
Synécologie (n. f.) : partie de l’écologie s’intéressant aux relations entre les groupements d’organismes (communautés végétales notamment) et les facteurs écologiques.
Synsystématique (n. f.) : discipline de la phytosociologie étudiant et servant à caractériser les différents types de communautés végétales, leur diversité, leurs relations de parenté. Adj. : relatif à la classification des communautés végétales.
Syntaxinomie (ou syntaxonomie) (n. f.) : discipline de la phytosociologie ayant pour objet de décrire les communautés végétales et de les regrouper en entités appelées syntaxons afin de pouvoir les identifier puis les nommer, et enfin les classer. Elle complète la synsystématique qui est la science qui organise le classement des syntaxons et leurs relations.
Syntaxon (n. m.) : unité synsystématique quelconque, de quelque rang qu’elle soit (sous-association, association, alliance, ordre, etc.), dans la classification phytosociologique.
Syntaxon élémentaire (loc. m.) : unité typologique abstraite, définie par une combinaison originale et répétitive d’espèces partagée statistiquement par un groupe de relevés phytosociologiques réunis en un tableau homotone, et possédant un ensemble de caractères structurels, écologiques et chorologiques constants et différentiels.
Synusie (n. f.) : ensemble de végétaux de même taille, de même type biologique, de rythme de développement et d’exigence écologique analogue.
Taillis (n. m.) : peuplement forestier constitué de tiges provenant du développement de rejets de souches, de drageons, de marcottes, etc. ; dont le renouvellement est obtenu par recépage.
Taillis sous futaie (loc. m.) : peuplement forestier constitué à la fois de rejets de souches et d’arbres de haut jet.
Tardiglaciaire (n. m.) : période qui court entre la fin du dernier maximum glaciaire (entre 23 000 et 19 000 ans avant le présent ; = Weichsélien) et le début de l’Holocène (vers 11 000 ans avant le présent).
Taxon (n. m.) : unité systématique quelconque, de quelque rang qu’elle soit (espèce, sous-espèce, variété, genre, famille, ordre...).
Taxonomie (n. f.) : étude théorique des bases, lois, règles, principes d’une classification.
Tectonique (n. f.) : étude des déformations affectant les couches géologiques après leur formation.
Tempéré, e (adj.) : se dit d’une plante ou d’une végétation surtout présente dans les secteurs tempérés du territoire cité.
Terrasse (n. f.) : élément topographique plan, résultant de l’accumulation de matériaux, souvent plus ou moins grossiers, déposés par l’eau de cours d’eau, de lacs ou de la mer.
Terril (n. m.) : colline artificielle provenant de l’accumulation des rejets de stériles par les mines de charbon ou les carrières, et autres industries extractives. Les terrils houillers sont essentiellement pierroschisteux.
Territoire phytogéographique (loc. m.) : les territoires phytogéographiques sont caractérisés par une mosaïque de végétations et de paysages structurée par une certaine homogénéité climatique, géologique et géomorphologique, qui entraîne la présence de cortèges d’espèces végétales, de végétations et d’habitats originaux et répétitifs. Les limites plus ou moins nettes de ces territoires, coïncident avec des variations notables de l’expression de plusieurs espèces ou végétations caractéristiques par rapport aux territoires voisins, en lien avec des modifications des paramètres environnementaux. Les territoires phytogéographiques sont définis dans les Hauts-de-France comme des subdivisions des districts phytogéographiques.
Tertiaire (n. m.) : ère géologique qui n’est plus reconnue aujourd’hui, allant de -65,5 à -1,6 millions d’années et qui correspond aux actuelles périodes du Paléogène et du Néogène (voir Cénozoïque).
Tertiaire parisien (loc. m.) : région du nord de l’Île-de-France constituée d’assises géologiques calcaires, sableuses et argileuses liées aux dépôts marins de la période tertiaire. Cette région est globalement caractérisée par un climat plus sec et plus chaud que les régions plus septentrionales.
Tétraploïde (adj.) : individu ou espèce dont les cellules contiennent un nombre de chromosomes doublé par rapport aux formes apparentées (4n chromosomes).
Thalassosols (n. m. pl.) : sols typiques des plaines littorales et des estuaires. Ils sont développés à partir de dépôts marins ou fluvio-marins. Ils subissent le plus souvent l’influence d’une nappe phréatique dont les eaux peuvent être plus ou moins salées (Messant et al., 2019).
Thermophile (adj.) : se dit d’une espèce ou d’une communauté végétale recherchant la chaleur, soit dans des stations chaudes (terrains calcaires, talus et coteaux exposés au sud, etc.), soit dans les portions les plus chaudes de l’aire.
Thérophyte (n. f.) : forme biologique des plantes annuelles, c’est- à-dire dont la durée de vie est inférieure à un an, c’est-à-dire qui meurent aussitôt après la production des semences et passent généralement la mauvaise saison sous forme de graines ; ex. Lin cathartique (Linum catharticum), Saxifrage tridactyle (Saxifraga tridactylites).
Tonsure (n. f.) : petite surface à végétation très basse et éparse.
Topoclimat (n. m.) : climat local ou stationnel, fortement influencé par la topographie, et susceptible de conditionner le développement de communautés végétales. Les effets de versants (adret, ubac), de ravin, d’inversion thermique, de crête ventilée… relèvent des modifications topoclimatiques.
Topographie (n. f.) : forme, relief d’une zone considérée.
Toposéquence (n. f.) : succession de sols dont les caractéristiques résultent des facteurs topographiques.
Touradon (n. m.) : monticule d’humus mélangé de restes végétaux, fabriqué et maintenu par le chevelu racinaire de la plante ; celle-ci développe ses parties vivantes au sommet ; ex. Molinie bleue (Molinia caerulea subsp. caerulea), Choin noirâtre (Schoenus nigricans).
Tourbe (n. f.) : humus hydromorphe, mal oxygéné, formé par accumulation de débris végétaux et ayant une teneur en carbone d’environ 55 %.
Tourbeux, euse (adj.) : adjectif qui caractérise un sol ou un substrat riche en tourbe.
Tourbière (n. f.) : étendue marécageuse dont le substrat est constitué à 90 % et plus de matière organique végétale incomplètement décomposée en tourbe ; on distingue :
- les tourbières basses, plates, occupant des dépressions (cuvettes, vallées) et liées à la présence d’une nappe d’eau stagnante permanente, et les tourbières hautes, bombées, occupant des situations topographiques variées (éventuellement des sommets) et alimentées par des précipitations abondantes ;
- les tourbières acides, aux eaux oligotrophes et à pH pouvant descendre à 3,5, et les tourbières alcalines, aux eaux minéralisées, voire calcaires, à pH compris entre 7 et 8 ;
- les tourbières actives, à fleur d’eau, fangeuses, productrices de tourbe, et les vieilles tourbières, en voie d’atterrissement, s’élevant au-dessus de la nappe, s’asséchant, ne produisant plus de tourbe et se trouvant rapidement occupées par la lande.
Trait de côte (n. m.) : ligne théorique et mobile qui représente la limite entre la terre et la mer.
Transgression marine (n. f.) : conquête ou avancée de la mer sur les terres au-delà de ses limites antérieures, avec pour effet le recul du trait de côte et la submersion d’espaces émergés. Elle est souvent liée à une élévation générale du niveau marin, en lien avec une période de réchauffement climatique.
Transit sédimentaire côtier (loc. m.) : volume de sédiments qui circulent parallèlement au rivage dans le sens de la dérive littorale.
Transport éolien (n. m.) : le transport éolien se fait par roulage, saltation ou suspension selon la taille des grains de sables et la vitesse du vent.
Tremblant (n. m.) : formation végétale à base d’espèces végétales en grande partie flottantes et constituant un tapis soutenu par les rhizomes entrelacés des plantes palustres qui constituent les prairies tourbeuses voisines, sur les bords d’un plan d’eau. Ils s’avancent quelquefois très loin sur la surface du plan d’eau. En se détachant, ils forment parfois des îlots flottants.
Trophie (n. f.) : degré de richesse nutritionnelle d’un milieu (eau, sol) pour la végétation.
Trophie des milieux aquatiques (loc. f.) : elle est basée sur la disponibilité en éléments minéraux. Les degrés de trophie sont définis en fonction des concentrations en azote ammoniacal et en phosphates. Six classes sont différenciées allant d’oligotrophe à dystrophe :
- eau oligotrophe (a) : pauvre en matières nutritives, concentration < 10 mg/l de P-PO43- et de N-NH4+ ;
- eau oligo-mésotrophe (b) : concentration de 10 à 20 mg/l de P-PO43- et de N-NH4+ ; • eau mésotrophe (c) : moyennement riche en matières nutritives, concentration de 20 à 30 mg/l de P-PO43- et de N-NH4+ ;
- eau méso-eutrophe (d) : concentration de 30 à 50 mg/l de de P-PO43- et de N-NH4+ ;
- eau eutrophe (e) : riche en matières nutritives, concentrations de 50 à 100 mg/l de P-PO43- et de N-NH4+ ;
- eau hypertrophe (f) : excès de nutriments, concentration supérieure à 100 mg/l de P-PO43- et de N-NH4+ ;
- eau dystrophe (g) : composition déséquilibrée générant des dysfonctionnements dans les cycles biogéochimiques (d’après TRÉMOLIÈRES et al., 1991).
Trophique (adj.) : relatif à la nutrition, plus spécialement minérale, chez les végétaux.
Turficole (adj.) : caractérise une plante ou une végétation qui se développe sur des substrats tourbeux ; ex. linaigrettes (Eriophorum sp.), Comaret des marais (Comarum palustre).
Types biologiques (loc. m.) : modes d’adaptation (morphologique, biologique ou temporelle) que présentent les végétaux et qui leur permettent de passer le cap de la mauvaise saison. Les critères les plus importants sont la position et la hauteur des bourgeons par rapport au sol d’une part, la durée de vie de la plante d’autre part.
Ultrahalin, e (adj.) : caractérise un milieu ou une eau dont la salinité est très élevée et équivaut à celle de l’eau de mer.
Valleuse (n. f.) : petite vallée suspendue au-dessus du niveau de la mer par suite du recul d’une falaise.
Variété (n. m.) : subdivision de l’espèce, délimitée par la variation de certains caractères individuels.
Vase (n. f.) : terme provenant du néerlandais wase ; sédiment meuble associant des éléments détritiques très fins (limons, argiles) à des particules biologiques (bactéries, diatomées, pollens, etc.).
Vasière (n. f.) : étendue côtière ou sous-marine couverte de boue.
Végétalisation (n. m.) : semis ou plantation de végétaux sur un terrain qui en est dépourvu à des fins d’aménagement paysager ou de lutte contre l’érosion.
Végétation (n. f.) : la végétation est l’ensemble structuré (en formation, en groupement, etc.) des végétaux présents sur un territoire, quelles que soient son étendue et ses caractéristiques stationnelles.
Végétation potentielle (loc. f.) : végétation spontanée susceptible de s’installer durablement en un lieu lorsque l’action humaine disparaît durant plusieurs décennies au moins, voire plusieurs siècles.
Vernale (adj.) : se dit d’une espèce présentant ordinairement sa floraison en hiver ou au tout début du printemps.
Vicariance (n. f.) : remplacement d’une espèce ou d’une sous- espèce (généralement du même genre ou de la même espèce) ou d’une communauté végétale par une autre, soit dans des régions différentes sur un même habitat (vicariance géographique), soit éventuellement dans deux habitats différents du même territoire.
Vicariant, ante (adj.) : qualifie un taxon (le plus souvent espèce ou sous-espèce) ou un syntaxon présentant avec un autre taxon systématiquement voisin ou un autre syntaxon synsystématiquement voisin un phénomène de vicariance.
Vivace (adj.) : se dit d’un végétal dont la longévité dépasse deux ans (≠ annuel, bisannuel).
Voile aquatique (loc. m.) : formation végétale aquatique non enracinée (pleustophytique) errant au gré des déplacements des courants et des vents.
Wadden (n. p.) : ce terme d’origine flamande désigne les vastes étendues intertidales à sédiments fins, qu’elles soient ou non colonisées par la végétation. Les plages vertes flamandes sont donc bien des wadden.
Watergang (n. m.) : fossé de drainage et d’évacuation des eaux en Flandres belge et française et aux Pays-Bas.
Weichsélien (n. m.) : dénomination de la dernière glaciation en Europe du Nord. Il correspond à la glaciation du Würm dans le massif alpin.
Xérique (adj.) : se dit d’un environnement ou d’un substrat très sec.
Xérophile (adj.) : se dit d’une plante ou d’une végétation tolérant, ou même recherchant, les milieux secs ; ex. Orpin âcre, Petite pimprenelle (Poterium sanguisorba subsp. sanguisorba).
Xérosère (n. f.) : série de végétations développées sur substrat sec.
ZNIEFF (sigle désignant en France une Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique ou floristique) : l’inventaire des ZNIEFF est un programme d’inventaire naturaliste et scientifique initié en 1982 par le ministère Bouchardeau chargé de l’environnement et confirmé par la loi du 12 juillet 1983 dite Loi Bouchardeau. Il correspond au recensement d’espaces naturels terrestres remarquables dans les vingt-deux régions métropolitaines ainsi que les départements d’outre-mer. Ces espaces doivent présenter un intérêt indéniable sur le plan écologique, participer au maintien du bon fonctionnement des habitats locaux et de leurs communautés végétales ou constituer le milieu de vie d’espèces animales, végétales ou fongiques rares, caractéristiques du patrimoine naturel régional. Cet inventaire est devenu permanent depuis 2014.
ZNIEFF de type 1 (loc. f.) : il s’agit d’espaces de superficie généralement réduite, si possible homogènes d’un point de vue écologique et qui abritent au moins une espèce ou un habitat rare ou menacé dit « déterminant de ZNIEFF », d’intérêt aussi bien régional que national ou européen.
ZNIEFF de type 2 (loc. f.) : il s’agit de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés (massif forestier, vallée, zone humide, etc.), qui offrent de grande potentialités biologiques et phytocénotiques. Elles possèdent un rôle fonctionnel ainsi qu’une cohérence écologique et paysagère. Des zones de type I peuvent être comprises dans leur aire.
Zoochore (adj.) : se dit d’une espèce végétale dont les diaspores sont disséminées par les animaux.
Zoochorie (n. f.) : dispersion des diaspores par les animaux.
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